Les flux des migrants continuent en Méditerranée
Suite à la fermeté de l’Italie et un peu de la France qui ne peuvent accueillir davantage de migrants venant de Libye (nous en avons traité). Suite aussi à des difficultés financières, L’Aquarius a été contraint de renoncer pour quelques temps à ses périples. Cependant les réseaux de passeurs ont trouvé d’autres trajets, notamment ceux par l’Espagne à partir de Melilla ou d’autres points. Les immigrants sont en majorité des jeunes hommes ou des adolescents. Au nom de la Convention européenne des droits de l’Homme, la France est tenue de s’en occuper. Et cette tâche est confiée aux maires et aux conseils départementaux. En 2017, l’Union européenne a délivré 3 millions de titres de séjour, dont 250 000 pour la France. Parmi eux les Mineurs non accompagnés (MNA) sont très nombreux, 40 000 environ aujourd’hui. La majorité d’entre eux sont clandestins. Bref cela nécessite beaucoup d’argent.
Notre confrère Minute est allé enquêter auprès de ceux qui sont localement responsables. Leurs réponses sont claires. Pour l’Oise qui accueille 338 mineurs non accompagnés, il est prévu pour l’année un budget de 20 millions d’euros. En Eure-et-Loir, le budget des MNA approche les 8 millions, etc. Pour être plus précis, il faut lire des documents administratifs, tel une note de la Direction de la communication de l’Assemblée des départements (ADF). Y est écrit : « Le coût de la prise en charge d’un MNA au titre de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) est estimé en moyenne à 50 000 euros par mineur et par an, couvrant le logement, la nourriture, les frais d’éducation et de formation » (Minute, n° 2897, 15 rue d’Estrées, 75007 Paris, courriel : minute@minute-hebdo.fr). Comme pour cette année, on les estime à 40 000, cela fait environ 2 milliards de charge pour les départements.
Il faut savoir que la prise en charge des mineurs dure jusqu’à leur majorité et souvent au-delà. L’État ne prenant à sa charge que les cinq premiers jours d’accueil (250 euros remboursés aux conseils départementaux) ! On comprend également que ce statut de mineur soit très recherché, ce qui explique le mensonge, la dissimilation. Les demandeurs d’asile – des hommes en très grande majorité –, instruits par les associations pro-immigrants, savent leur leçon : ils déclarent arriver d’un pays en guerre. Non, ils n’ont pas de papiers. Et ils sont mineurs. Pour éclairer un peu le dossier, les employés des services de protection de l’enfance doivent montrer beaucoup de temps, de patience, poser de nombreuses questions sur les membres des familles restées en Afrique… Pour l’âge, peut être fait un test osseux. Or les associations pro immigrants conseillent aux intéressés de refuser le test. Il est vrai que le test est efficace. Il a permis de prouver parfois le mensonge de la moitié d’une « promotion ».
Claude VIGNON