Heure d’hiver : un changement mortel
A deux reprises, chaque année, depuis 1976 (époque de la présidence de Giscard d’Estaing) nous devons subir l’ineptie du système des heures d’hiver et d’été qui, aujourd’hui, n’a plus aucune justification (si tant est qu’elle ait pu en avoir une au moment de son instauration !). Notre confrère Le Bulletin d’André Noël (dans son n° 2490, 31 octobre au 6 novembre 2016, 23 rue Paul Vaillant-Couturier, 94700 Maisons-Alfort) vient de publier à ce propos un billet d’humeur sous le titre « Heure d’hiver : un changement mortel ».
En effet ses effets sont désastreux, entraînant une recrudescence d’accidents routiers (faisant des victimes en augmentation chez les piétons et les cyclistes, du fait d’une diminution de la visibilité au moment du changement horaire d’hiver). On note aussi une augmentation des risques de crise cardiaque (une étude américaine note qu’il y aurait 25 % d’infarctus en plus le lundi qui suit le passage à l’heure d’été !).
« Alors que l’on nous parle sans cesse de la mortalité à cause de la pollution automobile, aucun écologiste ou ministre de la Santé n’évoque les dégâts mortels provoqués par ce système obsolète, dit notre confrère. Comme si quelques économies d’énergie avaient plus d’importance que le salut des vies humaines (…) Depuis plusieurs années, les Français, quand ils sont interrogés, demandent que l’on cesse de procéder à ces changements d’heure qui perturbent tout le monde sans profit évident puisqu’actuellement le pétrole n’a jamais été aussi bon marché. Tous les gouvernements répondent que ce n’est pas possible car c’est désormais une obligation européenne. Apparemment, nous y sommes donc condamnés ad vitam æternam ». Ah, la belle et bonne Europe !