Tout royaume divisé contre lui-même court à se perte… Un excellent article plein de bon sens pour ceux d’entre nous qui seraient tentés de ne se servir que des yeux de chair, en oubliant ceux de l’esprit. La France n’est ni au roi ni au peuple, encore moins à la république, elle est au Christ et à Sa Très Sainte Mère.
Lu pour vous ce matin dans « L’Action Française » :
Pour en finir avec les partis.
Piliers de la République, les partis politiques mettent en scène leur perpétuelle rivalité pour le malheur de la France.
La République va de plus en plus mal. Nous le constatons dans les propos de ses dirigeants, qui se disent soucieux de la protéger, laissant entendre qu’elle est faible ou menacée. L’ensemble de nos institutions s’avèrent inadaptées à notre ordre social. Le pays réel exprime de plus en plus son mécontentement de ce système accaparé par les partis politiques, cherchant chacun le pouvoir au détriment de l’intérêt national. Les dernières manifestations ont laissé entendre ces voix ; nous l’ avons observé dans les slogans et les banderoles. Profitant de cette situation, de nouvelles formations politiques voient le jour, animées par l’idée que l’opinion publique s’est lassée de l’oligarchie et de la transformation du multipartisme en « bi » ou tripartisme (avec l’émergence du Front national).
La primaire des Français
C’est dans cette perspective qu’Emmanuel Macron a lancé son mouvement En marche, ou qu’a été annoncée l’organisation d’une « primaire des Français » pour désigner un candidat à l’élection présidentielle de 2017. Ce sera l’occasion d’évaluer l’intérêt des Français pour un nouveau système incluant des représentants de la société civile. Cette initiative suscite, de prime abord, notre optimisme, dans la mesure où elle illustre le rejet des institutions républicaines et des partis politiques, qui déchirent la nation et faussent la représentation du pays réel. Néanmoins, une analyse plus poussée dissipe l’espoir d’y trouver un remède au mal qui ronge notre pays. En effet, il s’agit d’un processus déclenché en vue de l’élection présidentielle, qui s’effectue au suffrage universel direct, et où l’influence des médias reste pré-dominante ; les candidats proposés resteront prisonniers du système politico-médiatique et sujets à la démagogie. D’autant que les personnalités citées sont issues du sérail politique traditionnel rejeté par les Français.
Pour des initiatives locales
Il serait donc souhaitable de reprendre cette initiative et de la mettre en œuvre à l’occasion d’élections locales, en présentant des candidats en dehors de partis politiques, proches des électeurs, soucieux de leurs difficultés et présentant des gages quant à l’exécution de leur programme. Il conviendrait aussi de solliciter les différents corps représentant le dynamisme de la vie publique, pour libérer notre pays du jacobinisme qui, par l’intermédiaire des partis politiques, fausse la représentation du pays réel. La France ne se redressera que si elle retrouve sa liberté exprimée d’en bas, affirmant ainsi sa souveraineté et son indépendance. C’est l’abolition de tous les partis politiques, petits ou grands, qui lui permettra de relever ce défi.
Élie Hatem