Étienne Couvert nous a quittés le 30 mars, en la veille de la fête de Pâques, à l’âge de 97 ans.
Il était né le 30 juillet 1927, à Lyon. Professeur de lettres classiques dans cette ville pendant plus de trente ans, il s’est, depuis toujours, intéressé à la philosophie chrétienne et à l’histoire religieuse, deux disciplines qu’il a étudiées pendant de nombreuses années et dont il possédait une très sérieuse connaissance.
Profondément frappé par le spectacle de la décomposition actuelle de l’Église, il a participé, avec Jean Vaquié et d’autres amis, à la création de la « Société Augustin Barruel » installée à Lyon, qui se définit comme un « centre d’études et de recherches sur la pénétration et le développement de la révolution dans le christianisme » et qui a accompli depuis sa création un travail remarquable dans le domaine qu’elle s’est fixé, abordant les grands problèmes de la crise religieuse contemporaine avec le sérieux et l’érudition indispensables pour un tel sujet.
Étienne Couvert a consacré l’essentiel de son œuvre à l’étude et à la critique de la Gnose qui, selon ses propres termes, « se caractérise par un panthéisme généralisé » et « la prétention d’apprendre aux hommes à reconnaître leur propre divinité par une gnose, ou connaissance spécifique, acquise en plusieurs degrés d’initiation satanique ». Face à cette grande tentation de l’esprit, sans cesse présente et renouvelée dans le cours de l’Histoire, Étienne Couvert en appelait à ce qu’il appelait « l’antidote fondamental » : la pensée de saint Thomas d’Aquin, « parce qu’elle est une attitude de l’esprit qui se soumet humblement au réel », par contraste avec la Gnose et les gnostiques tenant à peu près ce langage : « Je fais la vérité, je suis maître de moi, je ne dois rien à personne. »
L’équipe de Chiré rend hommage au collaborateur et rédacteur de longue date qu’il était, particulièrement pour la revue Lecture et Tradition, et assure sa famille et ses proches de leurs condoléances et de leurs prières.