« Madame Utopie ne peut pas investir chez les bisounours »
La Bérézina des budgets des collectivités est le symptôme du centralisme économique étatique, opposé au système des corporations (détruit par la franc-maçonnerie) qui a fait ses preuves de fiabilité à long terme sur le plan économique, local et national. Cette satanée république maçonnique continue de faire croire qu’il est possible d’investir dans les actions publiques, tout en baissant les prélèvements d’impôts.
Lu pour vous ce matin dans « Courrier Français » :
On parle beaucoup ces temps-ci de budget des collectivités, d’écart dans leur gestion, de programmes allégés ou supprimés, de réduction des dotations de l’État et par voie de conséquence d’augmentation dès impôts des collectivités. D’un côté on trouve ceux qui tiennent à modérer l’intervention publique pour faire cadrer les dépenses avec les recettes ; de l’autre on trouve ceux qui tiennent au maintien de tous les programmes, coûte que coûte oserait-on dire. Entre les deux, il y a le citoyen qui, lui, paye des impôts et voudrait bien que la note n’augmente pas, quand dans le même temps on lui promet qu’elle va baisser.
On se ment en permanence dans cette affaire. En effet, à l’époque où l’argent coulait à flots, il y a plus de trente ans, le pays a pris des mesures qui engagent pour longtemps. Les collectivités ont construit à tour de bras des équipements parfois démesurés au regard de l’importance de la collectivité. Il faut, depuis le temps, entretenir ces équipements et parfois les rénover, voire les reconstruire. Le contexte ne s’y prête guère quand l’argent vient à manquer. Quand l’État crée une agence de la langue française pour recaser moyennant finance l’ancien secrétaire général de la C.G.T Thierry Lepaon, une Agence de la langue française, alors qu’il existe depuis 2000 l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (A.N.L.C.I)- mais c’est vrai sa présidente est bénévole – il crée une charge que le citoyen va devoir assumer par l’impôt, alors que le travail était fait à un coût bien moindre, selon la Cour des comptes.
Par ailleurs, en réduisant un peu l’impôt sur le revenu, l’État donne à croire que l’impôt baisse. Mais dans le même temps, il transfère des charges aux collectivités (R.S.A, routes, établissements scolaires) en ne leur transférant qu’une part de financement. À elles de trouver les moyens financiers pour assumer ces nouvelles charges. Et pour cela, il n’y a pas beaucoup de solutions. Mettre une croix sur une autre intervention, ou bien, dans la plupart des cas, augmenter les prélèvements : taxe d’habitation, taxe foncière, taxe sur les produits pétroliers, taxe sr la transmission des biens immobiliers et autres joyeusetés du même type. Et d’une situation où l’on pensait voir son impôt baisser, on se retrouve avec une hausse de ce dernier.
Il y a toutefois une question de cohérence. On ne peut pas en tant que citoyen souhaiter la baisse des prélèvements et vouloir que la puissance publique intervienne massivement dans tous les domaines. Mais il n’y a personne pour expliquer cela, car la réalité fait peur et électoralement cela ne passerait pas.
Au bout du compte, il faudrait que les élus en responsabilité n’oublient jamais que les actions qu’ils mènent ne sont pas le fruit de leur volonté, mais le résultat de l’impôt auquel chaque citoyen est assujetti en fonction de ses moyens.
Daniel BIRON