La Sainte Tunique d’Argenteuil est une relique ayant touché le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ et qui a traversé les âges jusqu’à cette année, où le seul descendant légitime de la famille des rois de France désignée et approuvée par Dieu, s’est rendu à l’Ostension qui a lieu tous les cinquante ans. Vive le Christ qui est roi des Francs !
Rappels historiques de la Tunique :
La Tunique d’Argenteuil est une tunique (de dessous) de dimensions 122 centimètres (à l’origine 148 centimètres) de hauteur pour 90 centimètres de largeur sous les bras. Les fibres sont en laine et les fils sont d’une grosseur très régulière. Il s’agit d’un tissu souple et léger. La tunique est primitivement tissée d’un seul tenant, y compris les manches. Il s’agit d’un procédé de tissage régulier dont la technique ne s’est pas perdue en Orient.
Les Évangiles nous enseignent que les quatre bourreaux déchirèrent les vêtements de Notre-Seigneur, pour en faire quatre parts, une part pour chaque soldat, mais Sa tunique a été tirée au sort.
Cette tunique a été achetée par Pilate qui l’a revendue à des catholiques.
Saint Pierre en a été le gardien puis, chassé de Jérusalem, il part à Jaffa avec la tunique où il se réfugie chez Simon, juif corroyeur.
328 :
sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, retrouve la tunique.
590 :
après avoir été longtemps cachée dans un coffret de marbre à Jaffa, le juif Simon révèle sa cachette (Grégoire de Tours et Frédégaire l’affirment).
800 : l’impératrice de Byzance, Irène, a offert un coffret d’ivoire renfermant la relique comme cadeau diplomatique à Charlemagne lors de son sacre comme empereur d’Occident. Ce dernier l’a donnée en garde, lors d’une translation de relique en 803, au monastère de l’Humilité-de-Notre-Dame d’Argenteuil, dont sa fille Théodrade était prieure.
12 août 800 : à une heure de l’après-midi, que la Tunique arrive en grande pompe à Argenteuil.
850 : les Normands pillent le hameau d’Argenteuil et l’abbatiale. La tunique est cachée dans un mur du prieuré.
1003, l’abbaye est reconstruite.
1152 ou 1154 : la relique et son coffret sont retrouvés par des moines bénédictins de Saint-Denis dans un mur de l’église abbatiale ou selon une autre version dans des caves oubliées sous l’abbaye alors qu’ils entamaient des travaux dans l’église.
1411 : l’abbaye est à nouveau pillée et incendiée et l’église paroissiale n’est reconstruite qu’en 1449.
La « robe de Dieu » est alors l’objet de pèlerinages (notamment les rois de France : François 1er, Henri III, Louis XIII, les reines Marie de Médicis et Anne d’Autriche ou le cardinal de Richelieu) et de grandes processions bien attestées en termes de documents. À-partir du XVe siècle, elle est le vecteur de nombreux miracles.
1613 : la « confrérie de la Sainte robe » est créée afin d’organiser le culte de la relique et est approuvée par le pape Paul V le 13 janvier.
1687 :
la duchesse de Guise offre à l’abbaye une luxueuse châsse de vermeil et reçoit en remerciement un fragment du tissu. C’est à cette occasion qu’un morceau de la tunique en lambeaux est dérobé pour être déposé à Saint-Corneille de Compiègne.
7 juin 1791 : l’abbaye est bien évidemment détruite. La relique est remise à l’église de la paroisse.
Novembre 1793 : confiscation des biens de l’Église, le curé d’Argenteuil Ozet la découpe en morceaux et en confie plusieurs à certains paroissiens. Il enterre quatre morceaux dans son jardin avant d’être emprisonné.
1795 : il retrouve la tunique et fait recoudre vingt pièces différentes sur une pièce de satin afin de reproduire le plus fidèlement possible la tunique. Les morceaux confiés aux fidèles ne sont toujours pas retrouvés.
XIXe siècle : les ostensions publiques reprennent tous les cinquante ans. Saint-Denis est construite afin de servir d’écrin à la tunique.
5 juin 1865 : la relique est placée à Saint Denis est conservée dans l’ « autel reliquaire de la Sainte Tunique », dans une chapelle latérale à droite du chœur.
1892 : remise à deux chimistes pour analyse.
26 avril 1892 : reconstituée à partir des morceaux retrouvés.
: annonce de l’ostension de la tunique du 25 mars au en raison de trois événements tombant le même jour : les 50 ans du diocèse de Pontoise, les 150 ans de la basilique (…) et l’année sainte de la Miséricorde de l’église conciliaire.
Fidèle à ses aïeux, le Prince de Bourbon, monseigneur le duc d’Anjou (futur Roi Louis XX si Deus lo vult) s’y est rendu.
Voici son communiqué officiel (le Lien Légitimiste) :
L’ostension de la Sainte Tunique d’Argenteuil a fourni au Prince l’occasion de venir prier devant tous pour que la France poursuive sa mission de fille aînée de l’Église, en attendant que le Roi retrouve sa place de fils aîné de l’Église…
J’AI SOUHAITÉ, à l’occasion de cette ostension exceptionnelle, pouvoir vénérer à mon tour, la Sainte Tunique conservée dans la Basilique d’Argenteuil.
Depuis le recueil de cette insigne relique par Charlemagne qui l’a reçue de l’impératrice Irène de Constantinople, nombreux furent les rois de France, mes ancêtres, qui vinrent l’honorer. Les annales ont retenu notamment Louis VII dont le règne marque la première ostension dont on ait la trace ; saint Louis dont la dévotion était si grande qu’il acquît les reliques de la Passion et fit construire pour Elles la Sainte-Chapelle ; François 1er sous le règne duquel eut lieu une grande procession réunissant la Couronne d’épines et la Sainte Tunique ; Henri III et Louis XIII vinrent aussi s’y recueillir, ainsi, qu’à la suite de Blanche de Castille, les reines Catherine, Marie de Médicis et Anne d’Autriche.
Au-delà de l’importance de la Sainte Tunique, relique permettant aux fidèles de renforcer leur foi en offrant à leur vénération un objet qui les relie directement au Christ, l’ostension suscite une communion comme peu d’événements en produisent.
Publique, elle permet à tout un peuple de s’associer dans une même prière. Il y a là un symbole très fort. Les ostensions permettaient à des dizaines de milliers, des centaines de milliers de Français, d’être réunis autour du souverain pour un acte commun.
Cette année ce seront entre 250000 et plus de un demi-million de personnes qui participeront à cette présentation solennelle. Quel symbole pour notre époque ! Un des événements majeurs de l’année sera religieux ! Voilà qui remet bien des idées en place. Dans une société laïcisée dans laquelle certains voudraient n’attribuer à la religion qu’une dimension personnelle et individuelle, il est important de donner l’occasion d’exprimer leur foi et leurs convictions à de nombreux fidèles dans un esprit d’unité.
Plusieurs évêques et cardinaux, et il me plaît tout particulièrement à cette occasion de saluer Son Éminence le cardinal Philippe Barbarin, Primat des Gaules, se succèderont durant ces deux semaines, pour présider les cérémonies. La présence de tous renforce le caractère universel de l’ostension de 2016.
Il me paraissait important à la fois comme chrétien et comme héritier des rois mes prédécesseurs, d’y participer, dans le même élan de partage avec le plus grand nombre, d’une foi commune dans laquelle la France puise son identité et sa grandeur.
La Messe de ce 1er avril est célébrée par Son Excellence Luc Ravel, évêque aux Armées, aux intentions de la France. Dans ma position d’héritier de la dynastie qui a fait la France, j’ai tenu à m’y associer souhaitant ainsi continuer à inscrire cette ostension de 2016 dans une tradition plus que millénaire.
Je remercie tout particulièrement Son Excellence Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise d’avoir pris l’initiative de permettre cette ostension exceptionnelle, pour les 25o ans de l’édification de la nouvelle basilique Saint-Denys, les 5o ans de la création du diocèse du Val d’Oise et l’année de la Miséricorde. J’associe à mes remerciements l’ensemble des équipes paroissiales si dévouées. Enfin j’adresse toutes mes félicitations au Père Cariot, recteur de la Basilique pour son rôle majeur dans l’organisation de ces cérémonies et la restauration exemplaire de la Sainte Relique.
Qu’en cette occasion, qui nous permet de toucher jusqu’au plus profond du mystère de notre foi catholique et de notre histoire de France, saint Louis et saint Denis, intercèdent afin que la France poursuive sa mission, si essentielle pour toute l’humanité, de fille aînée de l’Église.
Louis, duc d’Anjou