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Juil 19, 2018

Lu dans DESINFORMATION Hebdo– La lettre de l’Institut d’Études de la Désinformation – La seule revue de presse sur le conformisme des media n°1530 – 4 juillet 2018. Dépense-t-on trop pour les banlieues se demande Polémia ? Le nouveau plan Borloo suscite les critiques ou le scepticisme. Pour certains, on finance le multiculturalisme, pour d’autres on finance la défrancisation. Si on pense qu’à coup d’argent, on va résoudre les problèmes posés par l’immigration, très présente en banlieue mais guère plus que dans toutes les grandes villes, on se trompe. Si on pense que la crise d’identité se résoudra par des financements supplémentaires, on va dans le mur. L’identité, pas plus que l’école, n’est pas une question de moyens. Quand j’étais enfant, mon école primaire, rue Escudier à Boulogne Billancourt, était, vers 1963-66, très modeste et mal chauffée. On y travaillait pourtant très bien et on y apprenait quelque chose. « Nous sommes la première civilisation a s’être ruinée pour financer son propre anéantissement », dit Finkielkraut. Mais quel rapport avec la banlieue ? C’est l’immigration qui coute cher à la collectivité et constitue l’armée de réserve du capital. C’est l’ouverture aux flux migratoires voulue par nos gouvernants et par l’Union européenne qui consister à privatiser les bénéfices (faire baisser le coût de la main d’œuvre) et à socialiser les coûts sociaux, sociétaux, culturels et identitaires reportés sur le peuple de France, y compris les immigrés qui avaient commencé à s’intégrer et qui sont déstabilises par une immigration sans cesse renouvelée. Ce qu’il faut incriminer, c’est la politique consistant à tolérer l’entrée d’une masse de clandestins en en expulsant de temps en temps seulement une petite minorité, clandestins que l’on trouve bien souvent dans les cuisines des bons restaurants ou chez les sous-traitants de gros chantiers, et que l’État finit vite par régulariser car le capitalisme a besoin de cette main d’œuvre fragile, sans tradition syndicale, et flexible. Si on ne dit pas cela, on dénonce l’effet sans dénoncer la cause, et c’est ce que font la plupart des néo-conservateurs français. Et l’argent de la politique de la ville ? Parlons-en. La politique de la ville représente quelque 500 millions par an. C’est 1/1000e des dépenses de l’État (qui sont de 500 milliards par an). Et cela dans un pays dont le PIB est de 2.200 milliards. Et dans la durée ? Sur 23 ans, de 1989 à 2012, la politique de la ville incluant la rénovation urbaine a coûté 90 milliards. Cela fait en moyenne 3,9 milliards par an : 0,18 % du PIB. A comparer aux 140 milliards/an du budget de l’éducation nationale : 6% du PIB. Quant au précédent plan Borloo, il a surtout permis de lourdes rénovations urbaines, aubaine pour les grands groupes du bâtiment.

Un exemple

La France n’est pas exempte de dénis. II en est ainsi du génocide vendéen. La ville d’Évreux avait édifié une stèle dédiée aux victimes du génocide arménien. Une partie de la communauté turque n’a pas apprécié : elle a manifesté son mécontentement dans les rues de la ville – cent a trois cents personnes, selon les sources. Beaucoup de drapeaux turcs, quelques drapeaux français et un mot d’ordre qu’on retrouvait sur des banderoles : « Laissons l’Histoire aux historiens. » Une façon de nier le génocide des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. C’est le mot « génocide » qui est le plus contesté : « Nous souhaitons que ce mot soit enlevé de la stèle », aurait déclaré, selon la presse, le président de l’Association franco-turque d’Évreux, organisateur du rassemblement. Les manifestants se disent porteurs d’un message de « paix » et de « vivre ensemble » et reprochent à la municipalité de mêler la politique a l’Histoire. On peut comprendre pourquoi le pouvoir turc peine à reconnaître le génocide. Le président Erdogan estimait encore récemment que ces accusations constituaient un « chantage » et que son pays ne les « accepterait jamais » : le risque est trop grand de devoir mettre en cause certains fondateurs de la Turquie moderne, voire d’être contraint à des réparations envers les familles arméniennes spoliées. « Laissons l’Histoire aux historiens » : oui, mais à condition que ce ne soit pas un alibi pour garder dans l’oubli des crimes commis dans le passé, comme l’écrit Bld Voltaire.

 

La révolte des banlieues ou les habits nus de la République
Kiffe la France
Le génocide arménien 1915 – 2015

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