R.A.I.D : La Protestation.

Au R.A.I.D comme ailleurs, on dit : « méfiez-vous du combattant trahi… » Voici la protestation d’un ancien du R.A.I.D face aux « quiches » qui nous gouvernent et leurs médias incapables de reconnaissance et d’intégrité pour le courage de ces hommes dont beaucoup font plus que se poser des questions. À ceux qui reçoivent en pleine nuit l’ordre d’aller exposer leur vie une fois de plus, laissant femme et enfants en danger indirect, pour un peuple aussi inconséquent qu’ingrat et stupide : respect, et remerciements messieurs ! L’heure venue, faites le bon choix.

Lu pour vous ce matin dans « Présent » :

Qui veut la peau du R.A.I.D ?

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Depuis quelques jours, on nous rebat les oreilles avec des émissions critiquant les derrières interventions du R.A.I.D. Avec une même finalité : « démonter » ce corps d’élite et, du même coup, le déstabiliser. Nos col­lègues sont révoltés, mais leur hié­rarchie leur interdit, au motif de l’obligation de réserve, de réagir. Ils se taisent donc (mais pas sûr que ça dure). Moi, en tout cas, on ne me fera pas taire.

Il y a déjà quelque temps que cer­tains hauts fonctionnaires ont le R.A.I.D dans le collimateur. S’il est vrai que toute intervention, avec ses aléas, peut faire l’objet de critiques (ce que les hommes du R.A.I.D font lors des débriefings), il est difficile­ment supportable de voir des inca­pables et des incompétents se livrer à l’exercice. Le RAID est composé de pros, qui font leur autocritique quand il y a lieu de le faire. Dans chaque intervention, il y a des im­prévus que nous analysons ensuite pour nous améliorer.

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Dans le cas de l’hyper casher, in­tervention vue et revue des dizaines de fois à la télé, les beaux diseurs ont dit tout et n’importe quoi. Pour ma part, j’ai refusé d’aller sur les pla­teaux de télévision car j’avais été fu­rieux d’entendre un crétin dire que des gens étaient cachés dans les fri­gos du sous-sol. Ce genre d’infor­mation criminelle a été réitéré lors de l’intervention contre les frères Kouachi, un autre crétin indiquant qu’ils détenaient un otage. Alors qu’il s’agissait en fait d’un employé de l’imprimerie caché dans un pla­card.

Une « révélation » qui aurait pu lui coûter la vie. Ces mêmes journalistes ont même bloqué les lignes des deux sites pour parler aux terroristes, ce qui a empêché toute prise de contact par les négociateurs de la police.

Et ce sont les mêmes qui, au­jourd’hui, font le « procès » du R.A.I.D. L’un d’eux, reçu récemment par le R.A.I.D, n’est pas le dernier à crier haro sur le baudet. En re­vanche, l’opération des gendarmes contre les frères Kouachi n’ayant guère eu d’images, pas de critiques à leur égard si ce n’est pour dire qu’ils ont démoli l’imprimerie.

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Et à Saint-Denis ? On oublie que, même s’il y a eu des dom­mages collatéraux, les terroristes neutralisés par le R.A.I.D étaient en train de préparer un attentat contre le centre commercial des Quatre-Temps à la Défense. Combien de vies innocentes ont-elles ainsi pu être sauvées ce jour-là ? On ne le saura jamais.

En ce qui me concerne, je ne to­lère aucune critique contre le R.A.I.D, la B.R.I et le G.I.G.N. On a tous le même ennemi, contre lui, il faut se serrer les coudes.

Robert Paturel, ancien du RAID

« Présent »

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