Lectures Françaises

Réinformation, analyse et décryptage de l'actualité

Politique familiale : axes prioritaires ?

ByLectures Francaises

Déc 27, 2016

La « politique familiale », terme courant depuis des décennies, revient au chef de famille et non à l’état. Mais puisqu’il a plu à Pétain de créer les aides familiales, regardons de plus près ce qui est proposé plus bas. Non, décidément non. Le vrai et seul souci des familles françaises, c’est la destruction institutionnelle des valeurs chrétiennes, qui combattent entre autre l’égoïsme conjugal, seul vrai responsable d’une natalité dont il n’y a vraiment pas à se vanter actuellement. Il y a encore 60 ans, c’étaient 4 enfants en moyenne par famille. On savait se donner !

Lu dans Les 4 Vérités :

Pour une nouvelle politique familiale

François Fillon a mis la période estivale à profit. En effet, durant la deuxième quinzaine du mois d’août l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, désormais candidat à la primai­re de la droite et du centre des 20 et 27 novembre prochain, a présenté sur son site officiel ses propositions pour refonder la politique familiale.

Le fondement de la politique familiale n’est autre que la volonté de garantir la stabilité et le renouvellement de la popula­tion du pays. Notre nation doit être fière de sa démographie: 2,01 enfants par femme en 2012, quand notre voisin, l’Allemagne, n’en était qu’à 1,38 enfant par femme.

Cependant, les conditions de vie des Français sont chaque jour plus difficiles et, par consé­quent, nous ne sommes pas à l’abri d’une rechute. Et, s’il est vrai que la réforme des retraites menée justement par le gouvernement de Fran­çois Fillon en 2010, a eu le méri­te de réduire de 20 milliards d’euros le déficit de l’assurance vieillesse, il serait totalement illusoire de croire que l’on pour­ra stabiliser notre régime de retraites sans parvenir à la sta­bilité de reproduction des géné­rations.

infcfcf3aea-8254-11e5-8733-28fd3d25d108-805x554Il faut donc persuader les fa­milles françaises de s’élargir. Pour y  parvenir, il me semble qu’il faudrait actionner trois principaux leviers. Premièrement, il convient de consolider certaines aides. Il faut, par exemple, accroître les primes pour le premier et le deuxième enfants. En effet, se­lon les derniers plafonds établis, les familles avec deux enfants à charge et dont les revenus sont compris entre 67 408 euros et 89 847 euros ne touchent que 64,74 euros contre 129,47 euros auparavant.

Il s’agit là d’une mesure simple, mais qui permettrait, à coup sûr, de contrebalancer les dépenses croissantes d’un enfant au sein de notre société de consomma­tion. Deuxièmement, il convient, comme le proposent par exem­ple Arnaud Montebourg et Ni­colas Dupont-Aignan, de favori­ser l’accession à la propriété. Il faut savoir que les Français sont nettement moins souvent propriétaires que la moyenne des pays européens. D’après les dernières données disponibles d’Eurostat  (année 2011), 63,1 % détiennent un loge­ment. Pour la même année, c’est 4 % de plus aux Pays-Bas et au Danemark. Et je ne parle même pas d’un pays comme l’Espagne dans lequel ce chiffre dépasse 80 %.

355766767Bien sûr, il existe déjà des dispo­sitifs permettant aux Français les plus modestes d’accéder à la propriété — le prêt à l’accession sociale notamment. Mais on pourrait tout à fait ren­forcer cette politique par d’aut­res mesures, telle que l’élargis­sement du prêt à taux zéro, par exemple. Troisièmement, il importe de traiter la question du temps de travail, qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est absolument primordiale pour encourager la natalité.

Posons d’abord et avant tout un constat clair : les 35 heures constituent une impasse de laquelle il faut impérativement sortir. Conservons éventuellement les 35 heures comme une référen­ce, mais, pour le reste, je crois que les gens doivent pouvoir choisir librement de travailler plus ou moins, gagner plus ou moins — dans la limite d’un minimum et d’un maximum, bien entendu.

familletraditionnelleDans ce magnifique pays des droits de l’homme qu’est la France, pays qui a fait de la liberté un de ses principes fon­damental, l’État doit laisser les entreprises et les salariés se mettre d’accord sur le temps de travail dans l’entreprise. Si c’est 39 heures, comme le proposent beaucoup de candi­dats à droite actuellement, très bien. Si c’est 30 heures, très bien aussi !

En revanche, il va de soi que tous ceux qui décideront de tra­vailler moins longtemps chaque semaine, pour passer plus de temps avec leur famille par exemple, devront travailler plus longtemps au cours de leur vie. Le revers de la médaille, comme on dit…

Mylan Douthe

mylan.douthe@gmail.com

Les 4 Vérités, n°1069, 18 novembre 2016

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.