Encore une marche !? Bon sens et chaos

Encore une marche ! C’est une mode en ce moment. Parfois cela peut servir. Au moins ici c’est pour une bonne cause. Surtout n’oublions pas la vie intérieure, premier devoir de tout catholique ainsi que la formation.

Le docteur Xavier Dor qui prépare actuellement la docteur dorréédition de son livre « Le crime contre Dieu » à paraître aux Éditions de Chiré a même fait le déplacement à Rome pour cette occasion.

Lu pour vous dans “L’Homme Nouveau” :

La Marche pour la vie à Rome s’internationalise.

La Marche pour la vie des catholiques italiens auxquels s’étaient jointes de nombreuses personnalités étrangères le 8 mai dernier, s’inscrit dans le combat mondial pour la vie et la famille.

Malgré la forte mobilisation rencontrée à cette occasion, la loi sur l’union civile homosexuelle a été adoptée définitivement le 11 mai dernier.

Le dimanche de l’Ascension (1), les ballons mul­ticolores portés par les enfants ont mené la Marche pour la vie italienne à travers Rome jus­qu’à Saint-Pierre pour l’An­gélus.

Cette marche s’est inscrite dans la lignée du Family Day, organisé le 30 janvier dernier par la « Manif pour tous Italia », contre la loi désormais votée instituant l’union civile, et la rendant accessible aux per­sonnes de même sexe. Les re­présentants des associations qui défilèrent ce dimanche 8 mai avaient pour beaucoup pris la parole en janvier pour défendre la famille, comme ceux no­tamment de Famiglia Domani, Il movimento per la vita italiano, Scienza e Vita, Ora et labora in difèsa della vita…

Un réel investissement

Comme en France, la marche dominicale comptait un public bien moindre que celui de la « Manif pour tous» de janvier. Mais les associations repré­sentées, proportionnellement importantes comparées au nombre de participants, ont prouvé un réel investissement du « lobbying » (2) italien bien au-delà de cette seule journée de marche.

Associations comme marcheurs se sont révélés dans leur plei­ne authenticité. Bannières re­ligieuses, soutanes, voiles, ca­lottes violettes, calotte rouge du cardinal Burke, l’Église ca­tholique était présente. Pa­roisses, instituts religieux (Famiglia del Cuore Immacolato di Maria, Fraternité Saint-Pie X, Institut du Christ-Roi), associations religieuses (Movimento con Cristo per la vita, Associazio-ne comunità Papa Giovan­ni XXIII), catégories profes­sionnelles (juristes et méde­cins), mouvements plus politiques (Tradizione Famiglia Propiertà, Italia Reale), di­verses nationalités : l’assem­blée, variée, n’en était pas moins unie.

Le ton général du discours por­tait sur l’aspect international, universel de la marche, non spécifiquement italien. S’as­sociant à tous les pays du mon­de qui défendent également la vie chaque année, elle a rap­pelé que vingt-six pays la sou­tiennent, et sur le podium, nombre d’entre eux étaient re­présentés.

Car l’Italie sait depuis le Family Day de janvier qu’elle mè­ne un combat sans frontière. Le 25 février 2016, la loi a ins­titué l’union civile entre deux personnes de même sexe, re­connaissant désormais aux couples non mariés, homo­sexuels ou non, un véritable statut. Cette loi est une pre­mière victoire politique, pre­mier pas d’une habile stratégie qui préfère la progressivité à l’approche plus globale d’une loi Taubira.

Mais c’est également une vic­toire pour la force opposante. Si le projet n’a pas été enter­ré, le vote a minima dénoncé par les partisans de la loi offre un temps de répit : le camp ré­sistant, qui déplore la mise à égalité du mariage tradition­nel et de l’union civile, se fé­licite cependant d’avoir tem­porairement évité le mariage pour tous et l’adoption par des paires de même sexe.

Choquée par la rapidité avec lequel le projet fut suggéré, la Manif pour tous italienne, « Generazione Famiglia » (3), s’était rassemblée dans le Circus Maxi­mus romain le 30 janvier der­nier.

Comme pour la Marche pour la vie, l’Italie a manifesté à l’italienne : manifestation sta­tique, peu de slogans, identité religieuse non cachée, la fer­veur était bien là, mais s’ex­primait autrement qu’en Fran­ce. Pourtant, les discours fran­çais de 2013 et italiens de 2016 se répondaient de façon éton­nante, prouvant une défense du sens commun qui s’affran­chit des frontières : c’est ce que criaient les logos bleus et roses, identiques à ceux qui agitèrent la France. Les dis­cours de nombreuses person­nalités étrangères prouvaient déjà la persévérance de l’Ita­lie dans le combat mondial pour la vie et la famille.

  1. Le jeudi n’étant pas férié, la fête est célébrée le dimanche.
  2. Lobbying : stratégie menée par un groupe de pression (lobby).

L’Homme Nouveau, n°1615 du 21 ami 2016.

 

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