« Heureux ceux qui sont morts, pour la terre charnelle. » Notre bedonnant président s’est bien gardé d’aborder les sujets qui fâchent. Notre confrère de « Désinformation Hebdo » dit de Hollande : « grand bien lui fasse » : oui, absolument, mais ce n’est pas à l’honneur de Hollande car, d’honneur il n’ a point. En-effet, comment peut-on prétendre avoir de l’honneur et être républicain et démocrate, en France ?
Lu pour vous dans « Désinformation Hebdo » :
LOGIQUE
Il s’est fait applaudir en Algérie pour avoir officiellement participé aux cérémonies du 19 mars 1962, grand bien lui fasse. Dans l’entourage de M. Hollande, quelqu’un pourrait-il lui conseiller d’avoir une pensée, même petite, pour les victimes de l’armée française, le 26 mars de cette même année 1962, rue d’Isly à Alger. Des victimes innocentes, désarmées, qui ne souhaitaient que rester vivre dans un pays, dans des départements, français.
26 mars 1962: De Gaulle voulait absolument, comme le rappelle bld Voltaire, rejeter toute la responsabilité du non‑respect des «Accords d’Évian» sur l’action de l’0.A.S et pour cela il a recouru à la force des armes et fait ouvrir le feu sur une population désarmée qui ne souhaitait que rester française. Le bilan officiel sera de 46 morts et 200 blessés, dont 10 blessés chez les tirailleurs, victimes de balles perdues, et un seul mort, (abattu par un officier alors qu’il achevait une femme blessée).
Un second rapport militaire fait état d’une centaine de morts et de plus de 200 blessés. À la morgue de l’hôpital de Mustapha les corps étaient jetés par terre, nus, en vrac et ne seront pas rendus à leur famille. La vérité «officielle» sur ce massacre programmé n’est toujours pas reconnue par les différents gouvernements et il serait étonnant qu’elle le soit un jour. La preuve directe de l’organisation par le gouvernement français, donc par De Gaulle en personne, du massacre est apportée par Christian Fouchet :«J’en ai voulu au général de m’avoir limogé au lendemain de mai 1968. De Gaulle m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre en mai 68. “Vous n’avez pas osé tirer” m’a-t-il dit. Souvenez-vous de la rue d’Isly. J’ai osé et je ne le regrette pas. Il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise.»
« Désinformation Hebdo »
N°1426, 18 mai 2016, p.2
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