Emmanuel Macron : on entend bien des choses au sujet de cet homme. Tous les adjectifs vont bon train à son sujet dans les médias alignés en mode « OFF ». Tour à tour rassembleur puis diviseur, original ou conformiste, conservateur mais libéral (allez comprendre), électron libre ou sang neuf, hors-course ou avant-gardiste… Bref. Quoiqu’il en soit, il semble important de souligner qu’il est, comme tout candidat ou tout « rassembleur », dépendant d’un ensemble d’entités de communication, de financement et d’alliances nécessaires à la vie dite politique actuelle, ensemble dirigeant du jeu des partis ; ce qui en soi, divise la France. Il ne reste qu’à conclure que nous avons simplement à faire à un petit pantin d’un nouveau modèle, par-ailleurs serviteur Rothschildien… Bon, il a le mérité d’avoir une bonne tête. Tout juste bon à classer dans « Femmes Actuelle »… ou dans les archives « dernier espoir » du monde jacobin.
Lu pour vous ce matin dans Faits et documents :
Mise sur orbite d’Emmanuel Macron, réseaux et perspectives.
Cédric 0., ancien chargé de mission au sein de l’équipe de campagne de Dominique Strauss-Kahn (2006), conseiller de Pierre Moscovici (2010-2014), actuellement responsable de production à la S.N.E.C.M.A (groupe Safran) est le trésorier de l’Association pour le renouvellement de la vie politique, le nom sous lequel a été officiellement déposée l’organisation d’Emmanuel Macron. Également ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn entre 2003 et 2007, le secrétaire général de l’association, Benjamin-Blaise Griveaux, vice-président de l’agglomération du Grand Chalon (2008-2014), vice-président en charge des finances au conseil général de Saône-et-Loire (2008-2015), conseiller auprès de Marisol Touraine au ministère des Affaires sociales (2012-2014), est parti pantoufler depuis 2014 au sein du géant de l’immobilier Unibail-Rodamco comme directeur de la communication et des relations institutionnelles.
La grande Marche, une opération destinée à vendre l’image d’Emmanuel Macron (qui n’a jamais été élu) aux Français, a été confiée à Liegey Muller Pons, première start-up de stratégie électorale en Europe, cofondée en 2013 par Guillaume Liegey, que le ministre a connu au sein de la commission Attali et qui entend s’inspirer du marketing électoral de Barack Obama.
Emmanuel Macron qui s’est vu dispensé il y a quelques mois des conseils en communication par Julien Dray, conseiller de l’ombre de François Hollande, nuit en réalité principalement à Manuel Valls, dont la démission un temps envisagée, est désormais improbable, ce dernier ayant été contraint de s’aligner sur le chef de l’État à la faveur de l’ascension soudaine d’un omniprésent concurrent.
Par ailleurs, rien ne permet d’affirmer qu’ Emmanuel Macron prendrait le risque de se porter candidat à une quelconque primaire à gauche, dont la base militante reste méfiante à l’égard des milieux financiers. Rappelons qu’il n’a jamais pris sa carte au Parti socialiste et qu’en 2010, François Fillon alors Premier ministre lui avait proposé de devenir le directeur adjoint de son cabinet.
Faits et documents , du 1er au 31 mai 2016, n°415.