Le 20 octobre 2012, l’association Génération identitaire avait réuni dans le calme, 73 de ses membres sur un chantier, celui du toit de la mosquée de Poitiers. Ils tenaient une banderole portant « 732 » et « référendum ». Soit une allusion à la victoire de Charles Martel contre les sarrasins et la demande d’un référendum sur la politique d’immigration du gouvernement : arrêt de l’immigration et des constructions de mosquées [1]. Cinq des jeunes gens furent finalement impliqués ; deux ont comparu devant le tribunal d’Orléans en 2018. Il a en effet fallu attendre plus de cinq ans pour que la justice rende ses conclusions [2].
Elle n’y est pas allée avec le dos de la cuillère. Les juges ont donné une peine maximale plus lourde que ce qu’avait demandé l’accusation. C’est-à-dire, pour les cinq « condamnés », environ 40 000 euros, plus les nombreux frais d’avocats. Pour quelques tapis ayant reçu un peu de pluie, fut demandée, en « réparation du préjudice », la somme des 27 465 euros versée à l’association Musulmans de France, plus 10 000 euros d’amende… Mais les juges sont allés plus loin. Quatre des « appelés à comparaître » ont été reconnus « pleinement coupables de provocation à la discrimination raciale, religieuse, par paroles, écrits, images ou moyen de communication par voie électronique et de dégradations de biens d’autrui causées en réunion ».
Le tribunal a tenu à ajouter des peines « morales » avec un an (sic) d’emprisonnement délictuel, assorti d’un sursis total et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans obligatoires… Tout cela accompagné d’une privation de tous les droits civiques, civils et de famille pour cinq ans ! Soit le maximum pour ce genre d’affaire.
Précisons un peu. Les cinq jeunes hommes visés ne peuvent en conséquence pas être candidats à une élection, voter et même exercer leur autorité parentale… ni entre autres, être tuteurs pour les parents âgés si besoin était. Selon des juristes, il est apparu que le tribunal semblait hésiter sur une alternative : est-ce que les membres de « l’association d’extrême droite » avaient usé de leur liberté d’expression ? ou avaient-ils porté atteinte à une communauté religieuse ? Voir plus haut ce qui a été retenu par le tribunal. Les membres de Génération identitaire ainsi que bien d’autres Français lucides, ont insisté sur les accointances dangereuses entre certains imams de l’UOIF (liée aux Frères musulmans) et d’autres prédicateurs salafistes. Certains ont souligné que les mosquées et leurs minarets représentent pour les musulmans la prise de conquête mentale d’une région. Au passage, en ce qui concerne Poitiers, ils ont rappelé, nos lecteurs le savent, les responsabilités des élus municipaux. De droite comme de gauche (ainsi Jacques Santrot, maire de Poitiers de 1977 à 2008, puis son successeur, Alain Claeys), ils semblent avoir glissé vers une « soumission » foireuse. Dans la capitale poitevine, pour la location du terrain de la mosquée, la municipalité se contente de 4,55 euros PAR AN ! (« cadeau » de la mairie décidé en 2000, sous l’ère Santrot). Les commentaires ont été nombreux qui soulignaient l’extrême sollicitude des juges pour les musulmans alors qu’ils semblent ne pas se soucier des nombreux actes d’antichristianisme, plus précisément contre les églises et cimetières catholiques (un acte de vandalisme tous les jours en février dernier).
Rien n’exaspère davantage les juges comme la mise en parallèle des jugements. Nous ne détaillerons donc pas les relaxes en faveur des Femen à Notre-Dame de Paris, sauf pour rappeler que les agents de sécurité de la cathédrale ont été condamnés pour violences (en fait pour avoir expulsé les furies anticatholiques) qui les frappaient. Quant au sacrilège organisé dans la basilique de Saint-Denis par des « migrants clandestins » encadrés des élus de La France insoumise, ils n’ont rien à craindre. Un office religieux a bien dû être annulé, les hurlements des illégaux courant dans la nef ont choqué bien des fidèles. Pas question de comparer ces ruées comme un trouble à l’ordre public ! Les rares policiers présents ont été débordés. Même si une plainte était déposée, n’attendons rien des évêques, les autorités regarderont ailleurs.
- Le « réseau social » mondialiste Twitter s’est empressé de fermer le « compte » des identitaires au moment où tombaient les amendes et frais d’avocats. Voici leur adresse : Génération identitaire, BP 235, 06304 Nice Cedex 4 et leur site : www.generation-identitaire.com.
par Michel LEBLANC
[1] – Voir l’article de Jérôme Seguin, « Touche pas à l’islam ! » dans notre numéro de janvier (729).
[2] – Il est vrai qu’il n’y avait pas d’enjeux électifs importants et la justice sait prendre son temps. En revanche on a pu parler de galop des juges pour les « faux pas » ou jugés tels, des chefs de la « droite » molle mais pronostiquée comme victorieuse en 2017. L’exemple le plus parfait est celui concernant François Fillon. Vient de paraître aux Éditions du Cerf, Le Procès Fillon, publié par un expert des procédures, Hervé Lehman, avocat et ancien juge d’instruction. Il est très probable que les enquêtes continuelles à l’encontre de Nicolas Sarkozy – des media ont parlé franchement d’acharnement, notamment de la part du juge Tournaire – susciteront aussi des travaux.