Lu dans Jean Mabire n°48 Solstice d’été 2018 (magazine des Amis de Jean Mabire). Jean Mabire fut-il socialiste au sens propre du terme ? Qu’il fut attiré par quelques idées socialisantes en particulier celles développées par Georges Sorel, lui-même fortement inspiré de Pierre Joseph Proudhon ceci es possible car, de ces théories très souvent utopiques, émanaient de sentiments égalitaires, de générosité et de liberté que nous ne pouvons nier mais qu’il est nécessaire de resituer dans la période industrielle du XIXe siècle. Jean Mabire en est resté à ce stade de sa réflexion, n’étant jamais tombé dans un socialisme scientifique à la Marx ou Engel.
Accordons-nous sur le fait que si tout Homme est Révolution Mait’Jean en fut incontestablement une !
Ici il est nécessaire de se pencher sur l’œuvre de Sorel à laquelle Jean Mabire s’est intéressé, certainement autant du fait que Sorel étai Natif de Cherbourg que par le socialisme révolutionnaire conservateur qu’il développa. Georges Feltin Tracol nous offre son analyse.
Pour un socialisme Européen ! C’est à Maximilien Malirois que nous avons laissé le soin de développer ce sujet. Aujourd’hui, il ne nous est plus possible de réagir au stade d’une simple Nation sans pour cela, bien au contraire, tomber dans l’esprit d’un mondialisme exacerbé et mortifère. Il est nécessaire d’observer, de comprendre et vivre en alliance avec les Peuples composants notre Europe afin d’en faire un Continent fort, capable de résister aux attaques des puissances ennemies. Jean Mabire était profondément imprégné de ces idées qu’il exprimait déjà à l’heure de l’Esprit Public ou d’Europe Action.
Pour avoir demandé à Bernard Plouvier de nous apporter son point de vue du « Travailleur » d’Ernst Jünger ? Parce que précisément, le travail ou son exploitation se trouve à la naissance des doctrines socialisantes et, bien avant cela, les conditions du travail, à la base des revotes paysannes. À travers son ouvrage, Ernst Jünger fait ressortir la Noblesse du Travail. Que celui-ci, au lieu de diviser les hommes peut et doit les rassembler au profit de l’intérêt supérieur d’un Peuple et d’une Nation. C’est une vue personnelle de l’ouvrage que nous offre Bernard Plouvier, une vue nouvelle de l’œuvre de Jünger. Jean Mabire était un travailleur forcené, très attaché à ce monde. Convaincu que le travail n’avilit pas mais au contraire rend l’homme Libre et l’ennoblit.
Bruno Favrit nous communique une expression de la pensée Nietzschéenne. Parce qu’il est incontestable que cette pensée influença Sorel et inspira naturellement Jünger, ainsi d’ailleurs que Jean Mabire et beaucoup d’entre nous, car c’est certainement celle à laquelle nous nous référons particulièrement. Ce court texte ne peut être considéré que comme une introduction à la poursuite de la pensée Mabirienne.
Enfin, qui mieux que Katherine Mabire-Hentic peut nous confier la pensée de son mari sur la fonction sociale, mais Jean était beaucoup plus que social, il était sociable. Elle nous la présente sous un aspect très personnalisé, les clichés d’une courte période de sa vie. L’image qu’elle nous apporte d’un Jean barbu est justement l’expression normale de la recherche du Soi ! Jusqu’à ce qu’il devienne !
Parce qu’il reste des choses à dire, parce que l’Esprit, l’Âme de Jean Mabire ne doivent pas mourir, avec ce bulletin, nous relançons la vie de l’A.A.J.M, aidez-nous à la continuer ! Il s’agit simplement de conserver un bon sens.
Celui qu’à toujours su garder Jean Mabire !
par Bernard Leveaux