Ce ne sont plus seulement les économies des pays européens, africains, sud-américains qui donnent des sueurs froides aux gestionnaires, le bilan s’étend à toutes les zones de la planète. Sur les cinq continents, on retrouve des dettes excessives. Le dernier message d’alarme a été lancé par la Banque des règlements internationaux (BRI) du mois de mars 1. Elle dénonce la «trilogie infernale » : déclin de la croissance de la productivité, un stock mondial de dettes qui augmente, et des pouvoirs publics sans marge de manœuvre ou presque. Elle a commenté les turbulences des marchés boursiers au début de cette année qui venaient pour la première fois, des inquiétudes données par le ralentissement de l’économie chinoise et des émergents. D’où l’effondre-ment des prix du pétrole. Les banques surtout européennes sont devenues nerveuses.
Selon la BRI, tout viendrait donc des montagnes de dettes tant publiques que privées. Elle fait remarquer qu’en 2008, la dette a été l’origine de la crise financière. Or depuis, elle n’a cessé de croître. Aux États-Unis, la dette publique est aujourd’hui à 104,5 % du PIB selon le FMI. Pour les pays émergents s’ajoute une envolée des prix immobiliers ce qui rappelle de mauvais souvenirs. Les hypothèses d’une tempête reviennent dans de nombreux articles d’experts. Les média parlent à nouveau de l’or qui reste pour certains un placement. Il est donc crucial que les pouvoirs publics des grandes et moyennes puissances prennent conscience du danger et puissent y faire face. Etant tous pieds et poings liés par la crainte de ne pas plaire, s’ils mettaient en place des mesures d’économies et de perdre les élections, ils continuent de faire le gros dos et promettent la lune. Quand on observe les gouvernements de poids mondial, il est consternant de constater le manque de courage de la majorité d’entre eux.
1 – On la surnomme « la banque centrale des banques centrales ».