Une gigantesque baffe gauloise envoyée dans les dents d’un présentateur, dont l’intégrité qu’il a coutume de revendiquer, vient d’être sanctionnée par un coup de projecteur magistral sur l’inanité de sa fonction ! Franchement, quand on s’appelle Jean-Jacques Bourdin, on ne prend pas le risque de demander leur avis à ceux-là même que l’on martyrise à grands coups d’idéologie technico-intellectuelle, prédigérée et nauséabonde chaque matin. C’est l’histoire d’un rêveur qui espère de ses admirateurs qu’ils reconnaissent en lui (indirectement), l’incarnation de la sincérité. Bonne séance de rire chers lecteurs, ça vaut vraiment le coup ! Il les enchaîne en ce moment le pauvre. Dernièrement, c’était le sieur Nicolas Canteloup, fanfaron des basses rues, qui redéfinissait le sigle de la radio de Bourdin : RMC, en Radio Marine ! Ça n’était pas passé auprès du concerné, offusqué de voir sa loyauté marxiste mais larvée, taxée de populiste ! Seul bémol, il faut vraiment, de toute urgence, cesser de raisonner en termes de droite ou de gauche. Il n’y a ni droite ni gauche. Il y a le peuple français à sauver, en réinstaurant autant que faire se peut, la monarchie que le ciel lui avait donnée comme réponse à sa nature foncière.
Lu dans Les 4 Vérités :
Claque pour la caste jacassante
Jean-Jacques Bourdin, animateur sur RMC et BFM TV, et figure emblématique du microcosme politico-médiatique, n’en est pas revenu. Ulcéré d’être régulièrement pris à partie par les auditeurs sur les mensonges dudit microcosme, il a choisi, la semaine dernière, de lancer un sondage en ligne, sur Twitter, avec cette question simple: « Est-ce que les médias nous mentent ? Votez ! »
C’était son populisme à lui, en quelque sorte: il pensait sans doute qu’en s’adressant directement au peuple, le peuple, éperdu de reconnaissance, lui tomberait dans les bras… Le résultat n’a pas été tout à fait conforme à ses espérances. Mais il faut bien avouer que cela n’a dû surprendre que lui et ses petits amis de l’oligarchie. Très vite, les réseaux sociaux se sont enflammés. Et, alors que les résultats finaux faisaient état de 7958 votants, 91 % avaient répondu « oui » à la question de M. Bourdin. Seuls 9 % des internautes pensaient que les médias nous disent la vérité !
Encore une fois, le résultat n’a rien de surprenant. Toute personne qui a déjà discuté avec un Français sans caméra ni micro pour fausser la discussion connaît le degré d’exaspération de la «France d’en bas» contre la «caste jacassante» qu’il s’agisse des politiciens ou des journalistes.
C’est normal: politiciens et journalistes disent pratiquement tous la même chose. On peut, comme naguère Franz-Olivier Giesbert, passer sans transition de ta direction du « Nouvel Observateur» à celle du «Figaro ». Pour une raison simple: l’écrasante majorité des journalistes sont de centre gauche ou d’extrême gauche (92 % d’entre eux votaient à gauche lors de la dernière enquête sur ce sujet, en 2002).
Normalement, cela devrait entraîner des conséquences sur les stratégies politiques, au moins à droite. Les candidats devraient délibérément ignorer les médias du système et s’adresser directement aux Français – ce qui est désormais possible grâce à internet et aux réseaux sociaux. Pourtant, au contraire, ils n’ont de cesse – y compris, curieusement, le FN – de se faire adouber par des médias qui leur sont hostiles et que leurs électeurs méprisent ou ignorent.
Espérons que cette superbe claque reçue par Jean-Jacques Bourdin réveille, non pas seulement l’intéressé (qui doit être persuadé d’avoir été la cible d’un « complot » «populiste »), mais surtout les candidats de droite. Si ces derniers veulent une vraie rupture, il est urgent qu’ils écoutent enfin les enseignements de la campagne « populiste » de Donald Trump et l’exaspération de leurs propres électeurs !
Jean Rouxel
Les 4 Vérités, n°1074, 23 décembre 2016