Lu dans RIVAROL N°3333 du 6 JUIN 2018. L’Assemblée Nationale a donc refusé d’entériner le rejet du Glyphosate dans les trois ans, réclamé à grands cris par les viragos et énergumènes qui prolifèrent dans le bouillon de culture de l’ultra-gauche écologique. Ce qui entraîna un communiqué furibard de la FNH, Fondation pour la Nature et l’Homme, titre pompeux désignant la Fondation Nicolas Hulot, dirigée depuis le 27 juin 2017 par l’ancienne lectrice de téléprompteur, Audrey Pulvar.
Née dans une riche famille indépendantiste de la Martinique, imprégnée de marxisme anti-colonial, de racisme sectaire pro-Antillais et d’intolérance anti-Blancs, elle a néanmoins fait ses études secondaires dans cette France haïe, puis un cursus économique et une école de journalisme à Paris. Ses connaissances en agriculture et en écologie sont nulles. Même dans sa profession elle n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour l’une ou l’autre de ces questions. Elle est donc à la tête d’une des principales ONG environnementales de France exclusivement pour des raisons idéologiques liées à des réflexes pavloviens d’extrême gauche. Elle ne se démarque pas cependant des idéologues écologistes qui depuis un demi-siècle jacassent et gesticulent en maniaques de la pétition sur la scène médiatique française. A cet égard, sa profession, certes indifférente à la protection de la nature, a l’avantage de bénéficier d’une préférence corporative qui ne saurait lui faire défaut. Et d’ailleurs elle n’oublie jamais d’en rajouter une couche en précisant qu’elle est « une femme Noire, Créole, Caribéenne, Martiniquaise … Du sang africain coule dans mes veines, je ne l’oublie jamais. Je suis une créole caribéenne Noire… »
Voici donc le communiqué publié par la FNH :
« Il est scandaleux qu’un produit cancérigène autant utilisé puisse être laissé sur le marché, La loi agriculture a raté son tournant vers une agriculture plus durable et une alimentation plus saine. Alors que les alternatives au glyphosate sont légion, il n’en existe aucune à la vie. Stéphane Travert ne prend pas ses responsabilités. Les enjeux de notre siècle imposent des décisions fortes pour contrer l’érosion de la biodiversité et les maladies environnementales ».
Par de tels propos – en particulier les alternatives moins nocives que le Glyphosate ne sont pas légion -, sauf à accepter de réduire les productions, elle montre les limites étroites de sa connaissance du sujet qu’elle traite de façon aussi péremptoire. Se contentant de répéter les mots d’ordre de l’écologie sociale qui ignore tout de la nature et de l’agriculture. Et plus encore de la façon dont on produit les aliments dont ils se gavent.
La biodiversité a-t-elle d’ailleurs encore un sens dans un monde qui a rendu le métissage obligatoire, sanctionne durement le rejet de l’ouverture et du renforcement des frontières, fait du libre-échange le principe de base de son progrès ? Seuls les animaux et les plantes auraient-ils vocation à maintenir leurs caractères génétiques lorsqu’on impose par la force le mélange des sociétés humaines et leur universelle uniformisation ?
Mais il y a autre chose dans cette loi agricole votée massivement par les godillots du Parlement. Et ce n’est pas à ceux qui dans cet hebdomadaire dénoncent depuis près de vingt ans le Glyphosate et l’agriculture industrielle chimique qu’on viendra faire la leçon sur ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Cette agriculture, ce n’est pas nous qui l’avons voulue lorsque les Pisani des uns et les René Dumont des autres s’acharnaient à l’imposer. La déstructuration de la paysannerie européenne a été entreprise dès la Libération par la coalition gaullo-communiste quand tous s’acharnaient à éradiquer les traditions rurales et enfournaient dans les barres de béton des banlieues les fils de paysans dont avaient besoin les usines des Trente Glorieuses. Il fallait produire toujours plus, non pas du fait de l’Occupation mais parce que le grand capital allié au mouvement ouvrier avait décidé de faire de la France une grande puissance industrielle. Le Plan Marshall a surtout fait la fortune de Caterpillar dont les chenillards aplanirent la France et la couvrirent de villes, arasant les bosquets, les bocages, les haies, les talus, les fossés, les chemins creux, les mares. Tout ce qui protégeait la bio-diversité naturelle et dont les fils spirituels des Attila d’hier financent aujourd’hui à prix d’or la reconstitution.
VERS UNE AGRICULTURE DE PLUS EN PLUS NUISIBLE
C’est alors qu’on a imposé, dans la désertification criminelle de ce pays aux mille terroirs, des schémas qu’aujourd’hui les crétins qui se succèdent aux affaires prétendent supprimer, parce qu’ils sont nocifs et dangereux pour la santé. Sauf que cette agriculture naturelle gravée dans l’Histoire de nos provinces a disparu et, avec elle, ceux qui depuis des générations en assuraient la pérennité. L’agriculture de proximité, bio, saine, non toxique dont se gargarisent tous ceux qui peuvent se permettre de payer très cher ses produits était humainement exigeante parce qu’elle demandait à ceux qui la pratiquaient des connaissances et des qualités à la fois innées et transmises par tradition. Cette agriculture de vocation ne comptait pas ses heures et sa peine. Ils étaient des millions à produire proprement et en petites quantités une alimentation diverse et riche.
Aujourd’hui après le passage du tsunami du Progrès et de la Modernité, ils ne sont plus que 300 000 et ils doivent produire pour trois fois plus de tubes digestifs de plus en plus boulimiques. Chaque agriculteur avec son matériel puissant, déstructurant, tassant, stérilisant, élargit encore son territoire parce qu’il est en train de passer – ô triomphe de l’électronique – à des matériels embarqués de plus en plus sophistiqués qui éliminent l’homme et le remplacent par des mécaniques autonomes tandis que la prise de possession de l’espace par les drones va nécessiter encore plus de zones ouvertes, sans haies, sans arbres, sans aspérités de quelque nature. Mais on nous promet sans rire que cette agriculture-là, dite de précision, assurera aux consommateurs à venir une alimentation enfin saine et goûteuse. T’as qu’à croire !
Ils ont inscrit dans la loi la disparition, au nom du bien-être animal, des poulets de chair et des pondeuses entassés sur dix ou quinze étages dans des cages de quelques centimètres carrés. Mais ces charpentes métalliques monstrueuses dans lesquelles on les enclot, par dizaines de milliers, approvisionnées automatiquement en eau et en nourriture par ordinateur, les œufs étant extraits par des tapis roulants contrôlés par un cerveau électronique central, épargnaient une main d’œuvre abondante et peu payée, c’est-à-dire immigrée. Qu’il va falloir à nouveau recruter.
Etonnez-vous que les mêmes qui réclament toujours plus de migrants soient ceux qui, à la pointe du bien-être animal, exigent l’élimination immédiate des usines à volailles.
Par Petrus AGRICOLA.