Selon les mouvements de gauche, favorables à une large immigration et revendiquant la défense des « droits de l’homme », il y aurait environ 1 500 « symboles » et monuments de l’ancienne confédération créée lors de la guerre de Sécession.
Ce qui, dans un pays aussi immense que les États-Unis, ne nous semble pas considérable. On y trouve des écoles publiques (une centaine), dix bases militaires, portant le nom de soldats ou d’hommes politiques sudistes. Elles sont situées dans le sud du pays.
Six anciens États sécessionnistes ont des jours fériés pour rendre hommage aux chefs (dont le très célèbre Robert Lee) qui s’étaient battus pour «Dixie» (surnom affectueux des États confédérés). Ces monuments et les drapeaux sudistes révulsent les « antiracistes » : en août dernier des statues ont été abattues ou déboulonnées. En général de nuit pour éviter des heurts.
Ceux qui sont hostiles aux héros sudistes, arguent que ces derniers se sont battus – entre autres – pour « maintenir l’esclavage ». Ce qui est un mensonge historique. C’est oublier les autres causes de la Sécession : démographiques, économiques, culturelles.
Pour les Américains qui soutiennent ces statues et les autres souvenirs du passé sudiste, les demandes des « antiracistes » ne visent qu’à effacer des pages entières de l’histoire américaine. C’est assez évident. Mais dans le cœur de nombreux patriotes, par les romans, les chansons, les films, la charge émotionnelle du passé sudiste reste vive.
Si l’on s’en tient aux monuments, dans le Tennessee, qui avait voté contre la sécession, puis soutenu davantage les forces de l’Union que celle des Confédérés sudistes, il y a actuellement 72 monuments en hommage aux Confédérés et 2 consacrés aux vainqueurs nordistes.