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CANCERS ET HYDROCARBURES

ByLectures Françaises

Juin 22, 2018

Lu dans La Voix de L’AGNVS du 5 juin 2018. Campagne 2018 : Arrêtez de nous polluer ! Dans plusieurs articles de « La Vie Claire », j’ai parlé de diverses recherches montrant la pollution de toute la biosphère par les déchets de la pétrochimie et par les fumées des foyers domestiques des centrales thermiques et des moteurs à explosion.

Les mauvaises combustions produisent de l’oxyde de carbone et des dérivés de craquage des goudrons, parmi lesquels on découvre des substances cancérigènes directement ou par association.

Entre celles-là, on cite surtout le benzo 3-4 pyrène, parce qu’il est en général le plus abondant et le plus commode à doser. J’insiste pour qu’on ne le suppose ni le seul, ni le plus dangereux. Nous devons accuser non seulement cet hydrocarbure en particulier, mais encore et plutôt, le mélange complexe, à composition variable qu’engendrent les oxydations imparfaites, où chaque constituant exalte les propriétés cancérigènes de ses voisins.

Il est démontré aujourd’hui que ces poisons cellulaires, ces catalyseurs de phénomènes anaérobies dangereux, diffusent depuis les centres industriels jusque vers les plus lointaines régions, de sorte que toute la planète s’en trouve envahie par le jeu des courants aériens, des pluies, des rivières et des courants marins.

Peu à peu, les feuilles se recouvrent de ces substances qui y adhèrent ; le sol et surtout l’humus s’en imprègnent.

Nul végétal n’échappe à cette pollution assez rapide. C’est pourquoi Léon Binet et Lucien Mallet (Académie des Sciences, tome 257, juillet 1963, page 577) viennent de montrer que tous les milieux vitaux sont, actuellement, plus ou moins souillés par le benzo 3-4 pyrène et ses suivants.

Ils en trouvent à doses notables aussi bien dans les plantes des villes que dans celles  éloignées d’usines et de centres urbains ; aussi bien sur les feuilles que dans  le  sol  et  dans  les  viscères  humains.

Les concentrations varient d’un végétal à l’autre ; même d’une partie de la plante l’autre, par suite des circonstances de pénétration et des sélectivités encore inconnues.

Les auteurs de ce patient et délicat travail concluent : « … Nous voyons donc  que quels  que soient les lieux, l’étude du milieu végétal et des végétaux eux-mêmes fait apparaître dans un très grand nombre de cas, la présence des hydrocarbures pour la terre, aussi bien en surface et en profondeur et quelquefois même davantage en profondeur. . . »

Voilà qui est catégorique et qui confirme l’hypothèse que nous avions indiquée depuis longtemps. En bref, nous risquons de boire des eaux souillées, entre autres choses, par des hydrocarbures, de

Il devient indéniable qu’à la longue et même parfois malgré les meilleurs soins diététiques, l’empoisonnement par le benzo 3-4 pyrène, dans les grandes villes et les zones  industrielles, menace la santé et imprègne profondément le milieu cellulaire au point de le déséquilibrer. Il y joue un rôle catalytique constant qui dévie le chimisme tissulaire jusqu’à l’orienter vers des réactions en disharmonie avec l’ensemble organique. D’où la possibilité d’un retour au mode anaérobie et à la création de points cancéreux. Ce dérangement plus ou moins profond, est bien capable de favoriser des mutations anormales au cours des mitoses, d’influencer des cellules jeunes dans des voies néfastes et même de léser définitivement certains chromosomes.

Les radiations dures n’agissent pas que par l’excès d’énergie qu’elles apportent aux substances nucléiques, qu’elles font éclater ou qu’elles polymérisent, mais encore par l’activation qu’elles provoquent, créant des radicaux libres, des groupements très ionisés, donc des corps instables, particulièrement actifs, sensibles aux oxydations comme aux réductions, qui se combinent avec une facilité incroyable pour donner des composés organiques nouveaux, étrangers au protoplasme comme au noyau. Autrement dit, les rayons durs fabriquent des poisons à partir des substances normales du sang, de la lymphe et des tissus.

En particulier, ils agissent sur les chromosomes, sur tout le patrimoine héréditaire aussi bien par effet physique direct que par effet chimique secondaire. Les monstruosités multiples dont on les accuse, avec raison, proviennent des deux sources, par conséquent. D’où les méfaits des radioscopies fréquentes, des radioisotopes et des radioconservations.

Certains prétendent que les cellules séminales, que le germen est peu touché par les rayons X, dans les radiographies en général effectuées au niveau des poumons et que, par conséquent, les effets héréditaires sont négligeables.

Je ne partage pas cet avis. Je trouve presque aussi grave que le Soma soit atteint dans ses chromosomes et ses constituants. Son dérèglement nuit fatalement au germen qu’il protège et nourrit. A la longue, il lui crée un milieu environnant anormal qui a des retentissements profonds. Dès que le germen puise dans le soma, des substances déséquilibrées ou étrangères, il se dérègle et se modifie lui-même au point de s’affaiblir, de mourir ou de se monstruoser. Je suis persuadé que bien des anomalies germinales ne proviennent pas de l’action directe des rayons X sur  les semences, mais de leur action sur le soma, devenu producteur involontaire de poisons. Cela a des conséquences terribles qui expliquent les effets des diverses radiographies fréquentes, des diverses radioactivités industrielles, guerrières et bientôt alimentaires.

par Raymond  Lautié,  Docteur  ès-Sciences

journal À Table ! de novembre 1963, fondé par Henri-Charles Geffroy, afin d’illustrer la Campagne 2018 de l’A.G.N VS.

Germen : ensemble des cellules reproductrices et des éléments qui leur donnent naissance

Soma : ensemble des cellules d’un organisme dépourvues de fonction reproductrice

 

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