BREXIT, adieu Europe : vu par les gens de la terre

Le BREXIT est ici présenté du point de vue agricole. Souhaitons à nos chers paysans de France que leur analyse soit bonne, car Albion est maîtresse des coups de Poker et des entourloupes. Elle est aussi parjure (Mers-el-Kébir), pionnière maçonnique (1717, auberge  L’Oie et le Gril : fondation de la F.M officielle en Angleterre, puis financement vers l’Europe), et il serait surprenant que ce soit-disant « sursaut » britannique national ne cache pas un autre coup de Trafalgar ! Si nous suivions l’exemple de nos voisins amateurs de thé, il nous faudrait accepter une période à durée indéterminée de misère, en attendant une reconstruction sociale dont le chef n’est pas encore connu…

Lu dans l’Action Agricole de Touraine :

Les citoyens britanniques ont rendu leur verdict et sorti­ront à terme de l’Union Euro­péenne (UE). Les bourses s’af­folent, les réactions fusent. Au-delà des réactions à chaud, la Coordination Rurale espère que cette décision sonnera enfin comme une alerte sa­lutaire aux oreilles particu­lièrement sourdes des gou­vernants européens et des institutions de l’UE.

Une Union Européenne de plus en plus contestée

Certains analystes mettent en avant comme raison majeure du Brexit, un rejet xénophobe lié à l’immigration. La CR y voit plutôt une volonté de reprendre politiquement le pouvoir, pour ne plus le laisser à une ins­tance technocratique telle que la Commission européenne. Celle-ci doit retrouver sa place de coordinatrice plutôt que de décideuse, et laisser ce soin aux parlementaires.

La CR solidaire des agriculteurs britanniques

Les agriculteurs britanniques sont, comme tous les agricul­teurs européens, sous perfusion des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) qui leur per­mettent, plus ou moins durable­ment, de survivre. Leur sortie de l’Union européenne n’est certes pas pour demain mais que de­viendront alors ces agriculteurs ? Cette dépendance perverse doit cesser, à travers une réforme politique (et non technocratique) de modernisation de la PAC, vers davantage de régulation avec une réelle préférence communautaire pour retrouver des prix rému­nérateurs. Sinon, la course au moins-disant verra se poursuivre cette guerre pour les prix les plus bas dont tous les agriculteurs sont victimes et qui entraînera la dissolution de l’idéal européen.

Un signal fort à l’Union Européenne

L’Union européenne, tout parti­culièrement sa Commission de hauts fonctionnaires, doit sans délai se ressaisir et se réformer dans le respect de la volonté des citoyens. C’est la seule réponse acceptable au message de dé­tresse et de lassitude profonde lancé par le peuple britannique. Un rejet des accords bilatéraux récemment signés ou qui pour­raient l’être prochainement sera aussi la preuve que la transpa­rence et l’intérêt général sont re­devenus des valeurs fortes pour l’Europe. C’est bien l’avenir de l’Europe avec tout ce qu’il porte en termes de paix et de prospérité qui est en jeu. La Coordination Rurale réitère ses propositions de nouvelle Politique Agricole Commune pour cimenter la construction européenne dans l’esprit de ses traités fondateurs.

L’Action Agricole de Touraine, n°3619, vendredi 1er juillet 2016, p.7.

 

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