Zemmour sermonné par l’amiral De Gaulle

L'actualité en bref

L’amiral Philippe De Gaulle vient de fêter ses cent ans. Gardien héréditaire de la vraie croix de Lorraine depuis que son général de père n’est plus de ce monde, il se croit obligé de distribuer les brevets de gaullisme, complimentant Valérie Pécresse et sermonnant Éric Zemmour, coupable à ses yeux d’avoir ressuscité la thèse du glaive et du bouclier (FigaroVox, 7 janvier 2022).

Une thèse « sans fondement » déclare ex cathedra monsieur-fils.

Certes, et contrairement aux vœux de beaucoup de patriotes contemporains des évènements, il n’y eut pas d’action concertée entre Pétain et De Gaulle, l’un pour servir de bouclier aux Français sur le territoire national, l’autre pour continuer le combat contre l’Occupant. Mais si les actions respectives de l’un et l’autre n’ont pas été concertées, il s’agit de savoir si, pour le bien de la France et des Français, elles ont été complémentaires.

« N’avouez jamais que l’armistice ne pouvait être évité »,

affirmait De Gaulle au général Odic, le 15 décembre 1941 (propos rapportés par le général Odic au diplomate américain Kenneth Pendar, Une aventure diplomatique, éd. Beauchemin, 1946, p. 336).

« Souvenez-vous qu’il faut que la France ait toujours deux cordes à son arc. En juin 1940, il lui fallait la “corde” Pétain aussi bien que la “corde” De Gaulle »,

avait confié après-guerre ce dernier au colonel Rémy, qui publia l’aveu dans les colonnes de l’hebdomadaire Carrefour, le 11 avril 1950, ce qui lui valut l’excommunication majeure fulminée par les hiérarques gaullistes et les dénégations du principal intéressé.