À Valencia (Espagne), se trouve le Calice de la Cène. Détruisant toute la mythologie néo-paganiste autour de cet objet sacré et historique, l’abbé Labouche nous remet les pieds sur Terre, et la tête dans les Cieux. Découvrez :
Le Saint Graal ou le vrai Calice de Jésus-Christ
« Que le bref ouvrage historique, archéologique, théologique de monsieur l’abbé Bertrand Labouche sur le Saint Calice du Jeudi-Saint fasse mieux révérer la Sainte Cène, qui fut la première Messe, et adorer le précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ « répandu pour beaucoup en rémission des péchés ».
Que l’existence de la relique insigne de cette première messe fasse mieux estimer la réalité que signifie, recouvre, contient et perpétue la célébration du sacrement de l’Eucharistie : à savoir le sacrifice de la Croix. »
+Bernard Tissier de Mallerais
« Le véritable « Saint Graal » existe. Il est vénéré en la cathédrale espagnole de Valencia. Vous penserez peut-être, cher lecteur, que cette affirmation est bien audacieuse sinon prétentieuse, puisque la « quête du Graal », qui a motivé, avec enthousiasme, tant de chevaliers, de poètes et d’artistes, s’est toujours présentée comme une mystérieuse recherche, celle « d’un vase merveilleux, d’une pierre précieuse, du Calice avec lequel Jésus a consacré son Sang, ou, finalement, de la Coupe où Joseph d’Arimathie aurait recueilli le Sang du Sauveur ».
Quête, recherche, certes, mais qui, semble-t-il, n’a jamais abouti. Aucun Graal faisant l’unanimité, ou plutôt une vingtaine de coupes se disputant l’honneur d’avoir été tenues par le Seigneur, bref, dans l’esprit de beaucoup la quête continue comme une recherche sans fin ! Cette fameuse « quête » a été relayée, nourrie et mystifiée par les sociétés secrètes et les divers courants gnostiques.
Néanmoins, le mythe n’est pas forcément opposé en tout à la réalité, ce qui, précisément, lui confère une certaine autorité :
Notre Seigneur Jésus-Christ a, de fait, utilisé une coupe le Jeudi Saint, un objet concret, utilisé lors des cérémonies juives : Prenant une coupe…, cette coupe est la nouvelle alliance en mon Sang versé pour vous.
La narration légendaire situe le Graal en Angleterre, puis en Espagne, amené par le roi Titurel ; celui-ci fonda un ordre monastique voué à la garde du Saint Graal, ainsi que le monastère fortifié de « Montsalvat », au nord de la péninsule ibérique. Or ce monastère n’est pas sans rappeler celui de Saint-Jean de la Peña, lequel a accueilli réellement ce qui fait l’objet de cette humble étude : le vrai Calice de la Sainte Cène.
Se trouve dans le lointain un monde inaccessible, un lieu sacré appelé Montsalvat ; s’y dresse un temple indestructible, dont la splendeur n’a d’égale sur la terre. Dans ses murs, comme le Saint des Saints, est conservé avec mystère un vase auguste, que les anges confièrent à la pieuse garde des hommes les plus purs. Une colombe, traversant l’espace, vient chaque année renouveler son éclat. C’est le Saint Graal ! Il infuse en ses chevaliers une ardeur inextinguible ; celui qui obtient la gloire de le servir est investi d’un pouvoir surhumain et, assuré de la victoire, tient dans sa main puissante le sort des méchants ; même s’il doit gagner des régions lointaines pour défendre le droit et la vertu, son pouvoir subsiste et sa force est sacrée. Richard Wagner, Lohengrin, acte II, scène VI.
Mise à part cette légère concession aux récits légendaires, l’histoire et l’archéologie seront les sources auxquelles nous nous référerons constamment, afin d’établir notre propos sur des fondements solides. Faute de sources historiques, comme, par exemple, la translation du Calice de Jérusalem à Rome, nous pourrons établir un raisonnement crédible et appuyé par la logique. Nous nous fonderons par conséquent, dès que possible, sur des documents historiques authentifiés et des études scientifiques reconnues, et non sur des légendes, encore moins quand elles sont fortement teintées d’ésotérisme, sinon de gnosticisme.
Cette petite étude est particulièrement offerte en réparation du blasphématoire Da Vinci Code de Dan Brown, qui formule des interprétations insoutenables, dans tous les sens du terme, à l’égard du Calice de la Cène.
Il paraît incroyable qu’une telle relique soit si méconnue ! Un orfèvre de Valencia me confia que plusieurs de ses concitoyens ignoraient que leur cathédrale possède ce Trésor ! Sans doute parce que les esprits confondent le mythe avec la réalité, le Graal légendaire avec le Calice du Jeudi Saint. Il est vrai aussi, hélas, que la perte de la foi et de la piété en Europe ne favorisent pas la vénération des reliques !
Ce Calice est la plus précieuse relique de la Passion de Jésus, après la Sainte Croix. Il fut le premier écrin du Sang Rédempteur, distribué sacramentellement aux Apôtres, le réceptacle de la première transsubstantiation, opérée par le Christ lui-même, comme Prêtre et Victime.
Le Calice de Valencia est-il bien « Ce précieux Calice que Jésus prit entre ses mains saintes et vénérables » ? Comment nous est-il parvenu ? Quel fut son itinéraire ? Comment fut-il réalisé, conservé, protégé, vénéré ? »