Alors que les flux de l’immigration sont de plus en plus massifs, la coterie au pouvoir, fidèle à sa politique de provocation permanente anti-nationale, propose de nouveaux droits en faveur des réfugiés qui déferlent par milliers en Europe chaque semaine. Le gouvernement socialiste a joué finement en faisant « adoucir » les exigences initiales par l’Assemblée nationale en décembre. Tout en demandant à la Cour des comptes de faire un rapport sur « L’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile ».
Ce travail – quelle coïncidence ! – est paru quelques jours avant que fussent discutés les 300 amendements des sénateurs qui « durcissaient » les conditions d’octroi de la protection de la France. De toute façon, le dernier mot reviendra à l’Assemblée où la gauche est majoritaire. Le travail de la Cour des comptes a déplu aux associations subventionnées et pro-immigration. Dans ces 113 pages (rendues publiques par Le Figaro), on peut lire que la politique menée depuis des années, en matière de protection de personnes persécutées, n’est plus « soutenable à court terme » et que la réforme envisagée semble peu adéquate par les magistrats. La raison est, entre autres, financière.
Entre 2009 et 2013, la France a dépensé en moyenne 2 milliards d’euros pour l’accueil des réfugiés.
En 2008, les reconduites à la frontière ont coûté 533 millions d’euros. Mais il y a des points d’interrogation. Le ministre de l’Intérieur, ne considérant que ce qui lui est alloué pour ce poste (des réfugiés), s’en tient à 600 millions d’euros ! Cette confusion est curieuse. Les associations se lamentant comme d’habitude, ont dénoncé une « vision comptable » !
Les magistrats ont, en revanche, insisté sur la réalité des effectifs : alors qu’il y a « 75 % des demandes d’asiles qui sont rejetées annuellement en moyenne »… « seul 1 % des déboutés sont effectivement éloignés » (sic !). Comment freiner un tel appel d’air ? En 2014, selon le Haut commissariat aux réfugiés, 59 030 demandes d’asile ont été déposées en France. Et les magistrats de conclure nettement que cette politique « est devenue la principale source d’arrivée d’immigrants clandestins en France. » La Cour demande en conséquence que soient « exécutées les obligations de quitter le territoire ». Siffle toujours beau merle !
Comme on s’y attendait, les professionnels de l’accueil – CIMADE, ACAT, Amnesty International, France terre d’asile… – ont protesté. A titre d’exemple, selon Contribuables associés, en 2007, la CIMADE déclarait comme ressources près de 8 millions d’euros, dont 75 % venaient de l’argent public. Avec un doublement des demandes en six ans, le système d’accueil s’est engorgé et la situation est mauvaise, par exemple, pour les délais d’attente : deux ans sont nécessaires entre le dépôt d’un dossier et sa réponse !
Quand il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait souhaité une réforme. En juillet 2014, devenu Premier ministre, il a présenté un projet en fixant les points principaux : … « mieux définir et renforcer les droits du bénéficiaire de la protection en matières d’accès aux droits, de réunification familiale et de documents de voyage… ». Ce qui ramène à l’éternelle question : qui va payer ces flots de générosités ?