Shadow banking ; vous dites ?

Le Shadow banking est une économie parallèle qui n’est pas quantifiée par les banques. Elle a ceci de particulier qu’elle n’est donc pas maîtrisée, connue, et donc non sujette à la morale (l’économie officielle ne l’est déjà pas). Qu’y a t’il alors derrière tout cela ? C’est précisément de l’occulte. L’économie européenne désastreuse se voit confrontée à des détenteurs capables de rembourser des taux que les circuits publiques ne peuvent honorer. C’est aussi un possible assujettissement des banques à des entités de l’ombre. Rien de neuf sous le soleil.

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Shadow banking : la BCE tire la sonnette d’alarme

Avec une augmentation évaluée à 20 % en sept ans, l’expansion constante depuis la crise de 2008 du shadow banking, cette finance non régulée par les institu­tions et donc difficilement mesurable fait l’objet d’une note inquiétante publiée le 27 juin dernier par la Banque centrale européenne (BCE): selon les évalua­tions a minima rapportées par la BCE, son volume serait passé de 67.000 milliards de dollars en 2007 à 80.000 milliards en 2014. Dans cette masse, la part des États-Unis et de la zone euro a diminué de 7%, au bénéfice de la Grande-Bretagne et de la Chine principalement.

Au sein de la zone euro, 39 % des actifs sont détenus par la finance de l’ombre pour un total évalué à 30 000 milliards d’euros à titre de comparaison, le PIB français représente 2 000 milliards et celui de la zone euro est d’un peu moins de 11 000 milliards. La BCE souligne que les risques du shadow banking, en cas de remontée des taux, consistent dans la vente massive de ces actifs par leurs détenteurs pour les placer dans des liquidités mieux rémunérées: les fonds d’investissement et autres organismes de place­ment collectif, monétaires et non monétaires, étant, dans cette situation, incapables de les rembourser.

Le déséquilibre grandissant des liquidités dans le secteur des fonds d’investissement est un pro­blème-clé, […] Alors que beaucoup de fonds de la zone euro offrent des possibilités quotidiennes de rachat aux investisseurs, leur trésorerie au comptant et en rachat d’actions en liquide ou en actifs de court terme sont en chute libre. Ceci accroît la vulnérabilité du secteur aux rachats de portefeuilles en masse et aug­mente le risque d’une spirale négative de liquidité. »

Faits et Documents, n°418, du 1er au 15 juillet 2016, p.9.

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