Rothschild ! Rothschild ! [1] (N° 121 de mai 1967)
Un titre tout indiqué, alors qu’un « fils » de la Banque éponyme, vient d’être placé par le monde de la finance à la présidence de la République. L’ouvrage de Henry Coston paru pour la première fois il y a plus de 60 ans (en 1955) : Les Financiers qui mènent le monde est toujours d’une grande actualité. Je cite :
Les « Capitalistes » ne sont dangereux pour la Nation que parce qu’il n’y a plus d’État pour juguler le capitalisme. Je conçois deux manières de gouverner un pays :
Le Pouvoir fait alliance avec le peuple pour contraindre les Grands à se plier aux disciplines de l’État. Cette politique fut celle des rois de France à l’égard de la Féodalité et de la Noblesse.
Ou bien, le Pouvoir fait alliance avec les Grands pour maintenir le peuple dans l’obéissance. C’est la politique pratiquée dans presque tous les pays de la Chrétienté par les Régimes qui se sont succédé depuis un siècle.
En France le Pouvoir n’est plus l’allié, c’est-à-dire l’égal des Grands : il s’est incliné devant leur puissance. Ce suzerain s’est fait vassal. Il a abdiqué et s’est donné des maîtres. »
Voici donc de nouveau à la tête de notre pays deux affiliés du groupe d’influence des Bilderberg dans les personnes du président et de son Premier ministre. Rien de nouveau, Hollande et Valls s’y étaient déjà rendus en leur temps. Nous avons eu un pantin pendant cinq ans, qui a fait ce qu’on lui demandait, n’attendons surtout pas de ces cinq prochaines années des changements radicaux de politique. Au contraire, la soumission à la finance ne risque que de s’accroître. Et pour nourrir cette bête il ne faut s’attendre qu’à plus d’impôts et de taxes. On nous parle déjà de la hausse de la CSG. C’est ce qui était prévu de longue date. Depuis 1954, année de la création du groupe par David Rockefeller, la politique est toujours la même : anéantir la grande majorité des hommes en les appauvrissant, pour concentrer la richesse uniquement sur les initiés.
Lors de nos Journées Chouannes de septembre 2016, nous avions été espionnés par une caméra cachée de France 2. Ils avaient besoin d’éléments afin d’alimenter leur émission sur les Rothschild. L’émission Envoyé spécial du 1er décembre 2016 est somme toute très intéressante, les journalistes expliquent et montrent bien le rôle de cette famille dans les coulisses du pouvoir. En fin de compte, nous sommes plutôt d’accord avec ce qui est dit. Mais les journalistes s’en félicitent, et nous sentons qu’ils sont aussi à la botte de ces financiers. Ce que nous dénonçons à la suite de Henry Coston, depuis de nombreuses années, se reproduit encore actuellement.
François-Xavier d’HAUTEFEUILLE
Rothschild ! Rothschild !
La presse – la petite et la grande – du moins celle qui émarge directement ou indirectement à l’une des innombrables caisses rothschildiennes, a longuement parlé de la Banque de Rothschild frères.
Bien entendu, ce fut pour passer sous silence les petites combinaisons qui permirent à l’ancêtre d’édifier la fortune considérable de ces « Messieurs », et à ses successeurs de la conserver et de l’augmenter.
M. Jean Bouvier, marxiste conscient et organisé, en a profité pour rééditer son livre de 1960 (Librairie A. Fayard) en ajoutant à la hâte quelques détails, qui ne peuvent être désagréables aux Rothschild ; et comme l’auteur se pose en « anticapitaliste », sa « modération » ne peut que servir les intérêts des banquiers de la rue Laffitte.
– Vous voyez bien, diront-ils en clignant de l’œil, même les socialistes n’ont plus rien à nous reprocher.
Parbleu ! ce n’est pas pour rien qu’en 1904 M. Rosnoblet, agissant pour le compte d’un Rothschild, avait versé la grosse somme à l’Humanité. Il y a belle lurette que les hommes de gauche ont fait la paix avec la Haute Banque. Les menaces de M. Defferre (nationalisation des banques d’affaires) n’ont eu d’autre résultat que de hâter la transformation de la banque privée de la rue Laffitte en banque de dépôt.
Au paratonnerre Pompidou succédera, demain, un autre paratonnerre.
Mais si la presse en gilet rayé s’est montrée fort respectueuse des Rothschild, si la moins tenue s’est bornée à citer le livre décevant (pour le lecteur curieux ou averti) de M. Bouvier, les journaux indépendants (Rivarol, Aspects de la France, Minute, etc.) en ont profité pour signaler le petit billet de banque que nous avons édité et qui reproduit le portrait du « Roi de la République Française ».
Grâce au zèle de quelques milliers de nationaux, les moins blasés de nos contemporains sauront – s’ils l’ignoraient – que les initiales R.F., gravées sur certains édifices publics, sont bien celles de Messieurs de Rothschild frères.
L. F.
[1] – Ce numéro est épuisé (NDLR).