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Recycler nos véhicules blindés…

ByLectures Francaises

Mai 18, 2016

Recycler c’est une bonne idée ? Nous apprenons que nos armes « dites » obsolètes, sont recyclées et revendues. C’est-y pas beau ça ? Ah oui c’est sûr, ça rapporte des sous. Mais bon, quand on sait qu’un « simple » A.M.X 10.R.C* coûte tellement cher en maintenance qu’il tombe en panne de manière quasi-programmée, on a du mal à comprendre comment on ose recycler pour les autres quand le parc de véhicules de notre propre armée de Terre est dans un état plus que moyen (*ce char léger, toujours utilisé pour la reconnaissance, a reçu un blindage renforcé, type chobham (made in Rosbeef-land) , il y un peu plus de 10 ans, alors que le M1 Abrams américain en était équipé depuis 1988). Perte de temps ! Quant à l’argent ? Il n’ira certainement pas dans les Pôles Maintenance NTI1 ou NTI2 des unités opérationnelles… Enfin, qu’on ne sorte pas l’argument « patriote-naïf » du genre : « baf…ça ne vaut plus rien… » Non non non. Une fois recyclés et passés hors-frontières, ces Véhicules de transport de Troupe seront vraiment opérationnels (et « retapés » par des locaux) pour nous envoyer du calibre NATO sur le casque. Du 12.7mm, par exemple, ça reste du 12.7 mm. Mais, quand il sort d’une mitrailleuse placée sur un véhicule français recyclé et estampillé Perpette-les-ouailles, conduit par un boui-boui tirant sur nos troupes, il y a de quoi se poser des question… En revanche, il est vrai que, question technologie, nous sommes en pointe. Dommage de ne pas l’être que pour nous… Ceci dit, l’AK47 du génial Kalashnikov est encore un modèle de fusil d’assaut opérationnel… Il n’est pas français.

Lu pour vous ce matin dans Présent :

Recycler les armes de guerre, un marché porteur.

La France reste un champion mondial dans la conception, la réalisation et la vente de matériel militaire.

L’époque où la France était à cheval, et l’Allemagne en char…

Le contrat australien pour les douze sous-marins (contrat du siècle : 34 milliards d’euros) l’a formidable­ment illustré, il y a à peine quinze jours. D’autant qu’au-delà de cette vente, nous avons la perspective d’une alliance stratégique France-Australie pour un demi-siècle. En effet, un tel contrat, ce n’est pas seulement la vente d’un outil (en l’occurrence douze outils), c’est aussi une maintenance, des répara­tions, des évolutions technologiques à venir. C’est en fait une option de très long terme qui a été décidée par le gouvernement australien. Et cette option c’est, d’une part celle d’une alliance militaire pérenne avec la France, et d’autre part l’idée que notre pays va rester, pour plusieurs dizaines d’années, au meilleur ni­veau, dans ce domaine technolo­gique précis.

Invasion française éclair : comme quoi, si on voulait raser Daesch, ce serait fait depuis longtemps…<center

Après le contrat pour les avions de combat produits par Dassault, ce sont des signes évidem­ment très positifs. Même les armes dépassées, obso­lètes, dans la mesure où elles ont été conçues, produites et utilisées par la France, trouvent aujourd’hui une autre vie. Cela dans le cadre d’un re­cyclage au profit de pays alliés, moins fortunés. Moins fortunés que l’Australie, en tout cas. C’est sur ce marché de l’occasion militaire, façon général Alcazar dans Coke en stock (plus sérieusement quand même), que s’est développée une petite en­treprise du centre de la France.

Blindés, automitrailleuses et VTT à vendre.

La SOFEMA (c’est son nom) oc­cupe, sur le site de la Martinerie, près de Châteauroux, les locaux de l’ancien 517e régiment du Train, qui lui-même s’était installé dans l’an­cienne base de l’OTAN. La SOFEMA a pour voisine, sur ce site de la Martinerie, l’école catholique de garçons Saint-Michel, ce qui ne de­vrait pas traumatiser outre mesure des élèves formés dans le culte des grands exploits de notre armée, et dont certains sont fils de militaires.

Cavalerie Française

L’entreprise, dirigée par un petit-cousin de l’ancien président Giscard d’Estaing, s’est installée là en 2013. Elle comptait alors six salariés. Elle assure aujourd’hui une soixantaine d’emplois. Ce petit monde s’active à remettre en état des blindés, des VTT (véhicules de transport de troupes) ou encore des automitrailleuses. Les engins sont ensuite repeints aux couleurs des pays acquéreurs, le plus souvent des États africains alliés. Peut-être d’anciens élèves des classes techniques de l’école Saint-Michel intégreront-ils un jour l’une des quatre lignes de production de la SOFEMA ?

À découvrir

Curieusement, le journal local, La Nouvelle République, très teinté à gauche (culture maçonnique oblige) et toujours prêt à donner la parole aux écologistes et aux maigres troupes de l’extrême gauche antifas­ciste ou de la « nuit debout » castel­roussines — mais ce sont les mêmes —et toujours vigilant à la refuser aux associations, partis, mouvements et personnalités patriotiques, ou à ne la donner qu’accompagnée des mises en garde qui vont bien, ne trouve rien à redire à ce business guerrier.

C’est qu’il y a des emplois à la clé. Et l’idéologie gauchisante trouve là ses limites. Il est loin en effet le temps où Mitterrand faisait désar­mer les avions de combat au salon du Bourget !

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