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Les polices du régime communiste chinois à la chasse à l’homme en France

ByWinston Smith

Août 14, 2017

Les polices du régime communiste chinois à la chasse à l’homme en France

Trop accaparés par leurs passions urnatoires à répétitions, les Français ont manqué de cette vigilance « citoyenne », droit-de-l’hommiste et grandiloquente qui les caractérise. A lire les gazettes, il semblerait que nos concitoyens n’aiment rien tant que de faire la morale… aux autres ; condamner les gouvernements modérément europhiles, le président russe, le terrorisme (sans préciser d’où il sort) ; défendre la liberté d’expression… Cette préoccupation est cependant élastique et modulable. Par exemple envers l’immense dictature communiste chinoise, ces élans ont des limites. Sous les appellations américanisées et anodines de « Sky Net » et « Fox Hunt », la Chine de Xi Jinping s’emploie à rapatrier ses fugitifs, officiellement des corrompus, des fraudeurs.

Depuis 2012, ces opérations ont rapatrié quelque 3 000 suspects. Seulement elles se font à l’insu des pays refuges. Par exemple la France qui avait pourtant accepté de signer avec la Chine un accord d’extradition. Ce fut en lisant un communiqué publié sur le site de la Commission centrale d’inspection disciplinaire, le département anticorruption du Parti communiste chinois, que les diplomates ont été informés. Toute contente de sa réussite, ladite Commission se félicitait d’avoir rapatrié un suspect à partir de la France. Ce ne serait pas une première ? Dans ce cas, il s’agissait du numéro deux de Zhongyin, une grande société industrielle, du NingXia, une des premières industries mondiales de tissage de cachemire. Aucune administration ni représentant français n’avaient été sollicités. Nos fins diplomates, comme nos services de police ont bonne mine. Les Chinois sont pourtant familiers de ce genre de pratique.

Au Canada, aux États-Unis, des agents chinois munis de visas de tourisme ont été repérés : ils cherchaient à « persuader des suspects » à rentrer, en menaçant de représailles contre leurs familles restées en Chine. Très sollicitée en 2007, la France a finalement signé le traité d’extradition en 2015. Les marchés avec les Chinois furent des appâts irrésistibles. Nos services n’ignoraient pas que toutes les notions communes du droit étaient bafouées (un petit détail significatif : le taux de condamnation est de 99 %). Il est vrai que la police par le recours systématique à la torture ou à la menace, obtient facilement des « aveux ».

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Meng Hongwei

Depuis 2016, plusieurs personnes ont été extradées par la France qui avait annoncé qu’elle suivrait de près leurs procès en Chine. Rien n’a été fait. Une des promesses chinoises est de collaborer contre la criminalité. Néanmoins, ni les services américains, ni ceux du Canada, de la Grande-Bretagne, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, n’ont été convaincus. Malgré tout cela, en 2016, la Chine a obtenu qu’un vice-ministre de la Sécurité chinoise, Meng Hongwei, soit nommé à la tête d’Interpol (sic). La Chine profite de ces extraditions pour justifier son système judiciaire. C’est que dans un régime communiste, on aurait tendance à l’oublier, tout est faussé par rapport aux notions courantes. La police y doit évidemment maintenir l’ordre et elle le fait avec une main de fer. Mais elle est également chargée de la protection du monopole du Parti.

Bref, c’est essentiellement une police politique avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Pékin ne s’embarrasse pas d’utiliser tous les moyens pour traquer ceux qui critiquent le régime. Ainsi, contre le milliardaire Guo Wengui, en exil aux États-Unis, qui accuse avec preuves, les familles des dirigeants communistes chinois d’être à la tête d’empires financiers, la Chine, a obtenu d’Interpol une notice rouge à l’encontre du milliardaire !

Ceux qui sont désignés comme suspects, et qui cherchent à « passer » en Occident, pensent y parvenir par la Thaïlande considérée comme un intermédiaire sûr. Il n’en est rien. Les agents de sécurité chinois y sont chez eux, les enlèvements des suspects se multiplient. La France et l’ONU feignent de s’en désoler : « inacceptable », « impensable ». Rappelons, que depuis les années 1930, les services soviétiques secondés par les PC locaux, ont procédé à plusieurs reprises à des enlèvements d’adversaires politiques ou autres agents. Notamment des anciens généraux de l’Armée blanche réfugiés en France, par exemple Koutiepov (1930) ou Miller (1937). L’opinion s’émut puis passa à d’autres effrois.

Winston SMITH

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