Le Sénat : un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes !
Présenté sous le terme d’ « enquête », Yvan Stefanovitch a récemment publié un ouvrage qui est une bombe lancée dans le marigot de la représentation parlementaire contemporaine : Le Sénat. Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes. Il concerne les 348 sénateurs français et les privilèges éhontés (nous pensions naïvement que ce type de prébendes avait été aboli lors d’une certaine « nuit du 4 août » !) qui se « déclinent » de la façon suivante : traitement de 6 000 € mensuels pour frais « remboursés » sans justificatifs, super-retraites, absentéisme endémique… Ils bénéficient de privilèges fiscaux exorbitants et usent et abusent d’un vaste système de triche qui permet à une partie d’entre eux, les « intouchables », de ne rien faire ou presque !
Un seul exemple : chaque sénateur paie l’impôt sur le revenu, non pas sur son indemnité totale mensuelle (11 350 € net) mais uniquement sur ses indemnités de base et de résidence (4 140 €). Il reçoit donc mensuellement, sur son compte bancaire, 7 210 € « au noir », le plus légalement du monde, en toute impunité ! Lors du dernier trimestre 2015, 14 sénateurs ont été sanctionnés pour absentéisme. Leur « punition » : une simple amende de 2 130 € prélevés, une seule fois, sur leur indemnité parlementaire ! Une goutte d’eau, en somme…