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Le pacte de Marrakech et autres causes de l’invasion migratoire

Le pacte de Marrakech et autres causes de l’invasion migratoire

Je vous renvoie à un premier article publié dans le n° 792 (avril 2023) intitulé « Dénatalité [1] et Europe sans frontières : causes d’une invasion migratoire ».

Depuis cette date, l’immigration irrégulière continue (au moins 330 000 entrées illégales en Europe en 2022) et l’on attend toujours le projet de loi sur l’immigration annoncé à grands coups de trompe par Darmanin et toujours reporté par la volonté de Macron. Il est vrai que l’euthanasie est un sujet beaucoup trop important et urgent pour les lobbies de la « culture de mort » et que la question de l’invasion de la France peut attendre !

Dans cet article, je traiterai trois thèmes qui contribuent largement à la submersion migratoire : les accords internationaux, essentiellement le pacte de Marrakech, le laxisme et l’idéologie immigrationniste des juridictions nationales et européennes et, enfin, la politique de l’Église catholique en la matière qui, malheureusement, vient en soutien des deux premiers éléments et leur donne une caution morale.

Comment, dans ces conditions, renverser la table et agir efficacement pour contrôler, arrêter et inverser le tsunami migratoire ? Ce sera l’objet d’un troisième et dernier article.

La gouvernance mondiale des migrations : le Pacte de Marrakech

Sachant que d’ici 2050, c’est-à-dire demain, la population du continent africain atteindra 2 milliards de personnes, comment les dirigeants des principaux pays européens, à commencer par la France macronienne, ont-ils pu accepter les conditions du pacte de Marrakech, porte largement ouverte vers l’Europe [2] ?

Rappelons brièvement quels sont les principaux éléments de ces accords adoptés à Marrakech les 10 et 11 décembre 2018 sous l’égide de l’ONU. Dès le titre, le ton est donné : pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Je ne vais pas reprendre chacun des termes, mais vous avez compris qu’il s’agit de favoriser dans les meilleures conditions le transfert des immigrés clandestins ou non vers la vieille Europe qui n’a jamais si bien porté son nom. Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Dès le préambule, le ton est donné : « le pacte mondial est fondé sur le droit international des droits de l’homme et respecte les principes de non-régression et de nondiscrimination ». 23 propositions sont ensuite énoncées visant à aider les pays signataires à faire face (NDLR, non pas à résister) aux migrations : l’objectif étant de faciliter la gestion de ces mouvements de population entre les pays d’origine, ceux de transit et ceux de destination, sous le contrôle de l’organisation internationale des migrations (OIM).

Parmi les propositions, nous pouvons, par exemple, citer :

« élargir et diversifier les filières de migrations sûres, ordonnées et régulières, en tenant compte des besoins particuliers des migrants en situation de vulnérabilité » ou « faire respecter les interdictions d’expulsion collective et de refoulement pour tous les migrants ».

Si le pacte de Marrakech est censé s’attaquer également au trafic d’êtres humains, dans les faits, il n’en est rien. Les bateaux affrétés par SOS Méditerranée comme l’Ocean Viking qui avait débarqué à Toulon viennent chercher les immigrés clandestins jusque dans les eaux territoriales des pays de transit que sont la Tunisie et la Libye avec la complicité des passeurs, véritables esclavagistes des temps modernes. Rappelons pour mémoire, que sur les conseils « avisés » de Bernard-Henri Lévy, conseiller occulte du président et du général Puga, chef d’état-major particulier, Sarkozy donna l’ordre en octobre 2011 de renverser et d’éliminer le général Kadhafi, le dictateur libyen. Le résultat ne se fit pas attendre. Kadhafi liquidé, une guerre civile, à base ethnique, conduisit à l’anarchie et à la fin de l’État en Libye. Les frontières autrefois sévèrement contrôlées devenaient ouvertes à la fois pour les passeurs et pour les immigrés venant d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb. C’est aujourd’hui le principal lieu de départ en Méditerranée avec la Tunisie qui vient de refuser l’aide promise par l’Union européenne pour lutter contre l’immigration illégale qui envahit son territoire. Le président laïc Saïed a estimé, à juste titre, que l’aide dérisoire de 105 millions d’euros, trop longtemps attendue, n’était pas à la hauteur du défi à relever. Il est vrai que l’UE donne 6 milliards d’euros par an à la Turquie islamisée pour soi-disant arrêter l’immigration en provenance du Moyen-Orient et qu’elle utilise cette manne comme un moyen de chantage permanent. (LIRE LA SUITE DANS NOTRE NUMÉRO).

Olivier DESTOUCHES

[1] – J’avais visé juste en parlant de la dénatalité liée à l’avortement. Les chiffres de 2022 viennent de tomber : il y a eu 234 300 avortements en France, record absolu du massacre des innocents.

[2] – On a beaucoup parlé des 6000 migrants arrivés à l’île de Lampedusa le 13 septembre dernier, mais on oublie que 118 500 migrants ont débarqué en Italie depuis le début de l’année, soit deux fois plus qu’en 2022.

Cet extrait du numéro 799 (novembre 2023) de Lectures Françaises vous est offert. Pour lire la suite, commandez le numéro ICI !

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