Le communisme marxiste-léniniste fut un prosélytisme universaliste athée qui tenta par tous les moyens possibles, dont la propagande et l’agit-prop de conquérir le monde. Nous allons retracer cela, en évoquant notre pays, la France. L’actualité récente a encore apporté des preuves de cette infiltration communiste considérable. De plus, la Russie de Poutine, qui réhabilite Staline, l’un des plus grands criminels de l’Histoire, permet de penser que les mêmes méthodes se perpétuent.
La France des années 1930 : la mainmise communiste sur les intellectuels
La France a été travaillée en profondeur par l’espionnage et la propagande soviétique, par l’intermédiaire du Kominterm, la IIIe internationale. Des as de la propagande, des Mozart de l’agit-prop, de talentueux attrape-nigauds, ont ramené dans leurs filets des centaines « d’idiots utiles » « des innocents », qui sous le couvert de la lutte « contre le fascisme », se sont mis au service de la propagande stalinienne, par naïveté, idéologie ou prévarication. N’oublions pas qu’à cette époque, Paris était considéré comme la capitale du monde intellectuel, culturel et artistique, Berlin et Rome étant devenus hors-contrôle. Cette propagande fut facilitée à partir des années 1934/1935, quand Staline abandonna sa politique dite « classe contre classe », pour promouvoir l’antifascisme. L’aura de la Révolution française permit plus facilement encore cet entrisme, à l’image de la Ligue des droits de l’homme qui se déshonora définitivement par son soutien aux procès de Moscou en 1936/1937.
Trois hommes de la IIIe internationale auront un rôle déterminant dans ces intoxications, je veux parler de Willy Münzenberg, d’Ilya Ehrenbourg et d’Otto Katz qui joueront une partition des plus redoutables en parvenant à circonvenir toute une série de journalistes et d’intellectuels pour propager la gloire de l’URSS, de son régime et de son chef. Des écrivains comme André Malraux, Henri Barbusse, Romain Rolland, André Gide jusqu’en 1936, Louis Aragon, mais aussi John Dos Passos, Ernest Hemingway, Upton Sinclair, Berthold Brecht, Paul Nizan, André Breton, André Chamson, Eugène Dabit, Robert Desnos, Robert Capa, Georges Sadoul et bien d’autres vont promouvoir Staline et son régime qui assassinent et enferment alors des millions de personnes, comme le démontrera, Le Livre noir du communisme et comme l’avait mis en exergue dès 1935 Boris Souvarine avec sa biographie de Staline, aperçu historique du bolchévisme. Certains d’entre eux finiront néanmoins par dénoncer les communistes comme André Gide ou John Dos Passos qui se fâchera avec Hemingway pendant la guerre d’Espagne.
François Furet, l’historien du communisme, dans Le Passé d’une illusion, qualifiera Münzenberg
« de grand chef d’orchestre du compagnon de route, figure typique de l’univers communiste… qui poussait des écrivains, des philosophes, des artistes de tout genre à témoigner par leurs signatures qu’ils se plaçaient au premier rang des combattants radicaux… constituaient ainsi des caravanes d’intellectuels qui n’attendaient qu’un signe de lui pour se mettre en route ; il choisissait la direction. »
Des organisations totalement contrôlées par des agents soviétiques incarnèrent cette infiltration en France : le Rassemblement pour la paix – le RUP, le Cercle des nations, le Comité Amsterdam-Pleyel, ou encore l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires, l’AEAR. Un historien, Frédéric Charpier a pu ainsi écrire, que ces vecteurs de propagande, transformèrent Paris « en Babel de la conspiration communiste internationale. ».
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Michel FESTIVI
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