Lectures Françaises

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Créée à l’image de Dieu et pour Son service, la nature humaine n’a pas vocation à tenter de singer son Créateur, autrement que dans l’exercice des valeurs transmises par le Christ. Dans certaines universités, l’embryon est utilisé, conditionné, manipulé de telle manière que dorénavant, l’acte conjugal, acte social et sacré, n’a plus d’utilité pour une reproduction devenue technologique.

La fin de l´espèce humaine

« Notre société évolue de manière stupéfiante. Des valeurs millénaires sont mises en question quotidiennement. Les bouleversements sociologiques nous dépassent. Dans les pays occidentaux les hommes vivaient jadis au rythme du soleil et des saisons. En moins d’un siècle le monde rural a disparu. Des mégalopoles se sont formées. La médecine a fait des progrès extraordinaires, plus en trente ans que depuis Hippocrate. L’arrivée de la fée-électricité fut un choc qui a bouleversé toutes les méthodes de travail. Mais la science du numérique (informatique) est en train de remodeler toutes les activités humaines dans le cadre d’une mutation imprévue et imprévisible. Elle appelle, en touchant à la nature elle-même, à un dépassement de l’humain dissout dans une sorte de conscience planétaire par les NBIC : nanotechnologies, bio-ingénierie, l’informatique, la biologie, la génétique et les sciences cognitives. Cette intrusion dans l’ordre naturel pose une question éthique : celle de sa légitimité. Pouvons-nous faire de l’espèce humaine n’importe quoi ? » […]

« Dans un entretien accordé à la BBC, Stephen Hawking a déclaré ceci : « Les formes primitives d’intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à la race humaine ». « Une fois que les hommes auraient développé l’intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite » « Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés ».

« De son côté Dr Helen Hung-Ching Liu, directeur du Laboratoire d’endocrinologie de la reproduction au Centre de médecine reproductive et d’infertilité de l’université Cornell près de New York, avait depuis longtemps tenté ce genre d’expériences sur les humains. Mais les lois décrétées par Bush interdisaient la manipulation des embryons et il fit casser le laboratoire de cette chercheuse par le FBI. Le premier acte officiel d’Obama fut d’autoriser à nouveau la recherche sur les embryons. Toutefois vers 2002, Mme Liu avait obtenu des souris par ectogenèse, cependant celles-ci étaient malformées. Or cette chercheuse déclara en 2014, que le développement de l’enfant hors du corps de la femme interviendrait en 2030 au plus tard. De fait elle mit au point elle-même un utérus artificiel en polymère. Nous sommes à ce jour loin du compte.

De quoi s’agit-il ? Le principe est simple. Il s’agit de développer hors du sein maternel les embryons qui deviennent fœtus vers deux mois de la grossesse à partir de leur conception. Ceux-ci continueront de se développer jusqu’à  ce qu’ils puissent être récupérés par la néonatologie c’est-à-dire les couveuses où ils continueront leur croissance. On peut imaginer que ce succès est proche compte tenu des confidences des trois femmes citées ci-dessus. C’est de facto la dissociation complète entre la sexualité et la procréation. Mais en pratique il est possible de développer en couveuse un embryon humain durant une quinzaine de jours au maximum ; en revanche d’ici peu de temps il sera réalisable de faire vivre des prématurés de plus en plus tôt. L’objectif qui est envisageable au mieux serait de 3 mois ¾ de grossesse selon le Pr Shaffer ; ceci avec des difficultés techniques quasi impossibles à surmonter. Dans tous les cas il restera toujours un hiatus d’une centaine de jours entre la fécondation in vitro et la récupération par la néo-natalité. À ce jour personne ne peut dire s’il est plausible de le combler. »

By François-Xavier d'Hautefeuille

François-Xavier d'Hautefeuille est le directeur de publication de Lectures Françaises depuis 2010, il a pris la succession de Jean Auguy et de Henry Coston. Il publie une rubrique mensuelle qui s'intitule "Il y a 50 ans" et qui est une rétrospective des numéros de la revue parus.

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