Décédé le 15 octobre 2020, âgé de 79 ans.
Né le 4 juin 1941, à Gouraya, en Algérie, Georges Maître prit part aux combats pour le maintien de sa terre d’origine dans la France. Membre de l’OAS, il paya cette adhésion de plusieurs mois de détention. Exilé forcé en métropole, en 1962, il s’installa dans le Gers, devint secrétaire de rédaction du quotidien aquitain Sud-Ouest, puis partit au-delà des mers en Australie et en Nouvelle-Calédonie et se fixa à Nouméa, en 1972 où il fut collaborateur des publications France australe (avec Jean Brune) et de Combat calédonien (créé et dirigé par ADG). En 1983, il a contribué à la naissance d’une fédération du Front national en Nouvelle-Calédonie. Revenu en France, en 1988, encore dans le Gers, il entreprit une exploitation d’élevage de moutons et de chèvres angoras.
Écrivain dans l’âme, toujours désireux de s’opposer aux forces de la subversion dont il dénonçait les impostures et les mensonges, tels qu’il les avait connus et subis en Algérie et dans l’île française du Pacifique, il fut accueilli dans l’équipe de rédaction de notre confrère Rivarol et des Écrits de Paris dans lesquels il livra des contributions incisives sous le couvert de trois pseudonymes : Petrus Agricola, Jim Reeves et René Blanc. « Il écrivait des articles de grande qualité, allant au fond des choses, s’appuyant sur des chiffres, des dates, des citations, des faits précis, nombreux et indubitables », dit Jérôme Bourbon (le directeur de Rivarol). Précédemment (dans les années 1970-1980), il avait déjà apporté sa collaboration à notre confrère, sous le nom de Gilbert Monchanin, ainsi que dans le Libre Journal de la France courtoise de Serge de Beketch.
En décembre 2019, il fut victime d’un irrémédiable AVC qui le laissa hémiplégique, en partie paralysé, une douloureuse épreuve qu’il supporta avec courage et résignation pendant plus de dix mois, jusqu’au moment de rendre son dernier soupir et son âme à son Créateur. Ses obsèques ont été célébrées, le 21 octobre 2020, en l’église de Riguepeu (dans le Gers, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest d’Auch). Il repose désormais dans le cimetière de la même commune.
Jérôme SEGUIN
La lecture de cet article extrait du numéro 778 (février 2022) de Lectures Françaises vous est offerte en intégralité. Pour découvrir le sommaire du numéro et le commander, c’est ICI !