2e partie : réchauffement climatique : Faussaires, manipulateurs, menteurs et imposteurs [1]
Depuis que les politiques se sont emparés du sujet qui est électoralement rentable, ce n’est pas peu dire que l’on a tout entendu et surtout n’importe quoi ! En cette matière, on peut même affirmer qu’ils font preuve d’une ignorance crasse, ils n’y entendent rien et se contentent de répéter les mots d’ordre que les vrais décideurs leurs soufflent à l’oreille. Je ne les rangerai donc pas dans les catégories susmentionnées en titre et ils ne méritent pas qu’on leur consacre une ligne dans cet article. Cependant, pour le plaisir, laissez-moi vous mettre sous les yeux ces deux déclarations de l’ex-président Sarkozy distantes de seulement sept ans l’une de l’autre. Elles résument mieux que de longs discours toute l’imposture et la duplicité dont peuvent faire preuve ces individus dans leur recherche effrénée de l’électorat à caresser dans le sens du poil, puis que la deuxième, faite en 2016, visait rien moins qu’à racoler les électeurs à la veille des primaires de la droite et du centre. Ce sera mon seul hommage à ces escrocs dans cette introduction.
« Des scientifiques et des savants du monde entier se sont réunis des mois et des mois pour dresser un constat : le monde court à sa perte si on continue à émettre du carbone qui crée un trou dans la couche d’ozone et qui brise les équilibres de la planète ». (Nicolas Sarkozy en 2009)
« On a fait une conférence sur le climat ; on parle beaucoup de dérèglement climatique, c’est très intéressant, mais cela fait 4,5 milliards d’années que le climat change. L’Homme n’est pas le seul responsable de ce changement… » (Nicolas Sarkozy en 2016)
Le Groupe Intergouvernemental d’Études du Climat est né en 1988, c’est une des nombreuses émanations de l’ONU. Il dépend de l’organisation météorologique mondiale, programme des Nations Unies pour l’environnement. Il rassemble 800 auteurs sélectionnés parmi 3000 scientifiques et met à contribution des experts et relecteurs de 130 pays. L’organisme concentre son activité sur la publication de rapports à destination de l’ONU et des états tous les sept ans. Son fonctionnement s’apparente à une lourde machine à compiler les travaux menés dans les laboratoires du monde entier. Sa mission essentielle consiste à avaliser et synthétiser les informations scientifiques, techniques, socio-économiques relatives au climat. Les politiques sont associés au processus d’élaboration des rapports. Les travaux sont rédigés et corrigés par des scientifiques, mais le document de synthèse destiné au public est approuvé ligne par ligne par les gouvernements qui financent et contrôlent l’édition des rapports du GIEC.
Aucune alternative reconnue d’origine non gouvernementale n’existe. Quid alors de son indépendance ? Les rapports d’évaluation présentent une vision prospective incomplète et orientée du changement climatique. Tournés vers le catastrophisme, ils se trompent régulièrement. On ne compte plus les scandales, tricheries, manipulations suivis de démissions de cette gigantesque usine à gaz. À titre d’exemple, quelques extraits du quatrième rapport paru en 2007 pour la France suivis de commentaires rectificatifs :
– « Les changements climatiques devraient aggraver la situation avec des températures élevées et des sécheresses ». Depuis, la France a enregistré une baisse notable des canicules et notre pays ne manque plus d’eau depuis 2011…
– « Dans le sud, la sécheresse devrait nuire à l’approvisionnement en eau, au potentiel hydroélectrique ». Cette source d’énergie ne s’est jamais aussi bien portée, avec un excédent de pluie dans le sud du pays.
– « Les régions montagneuses devront faire face à la réduction de la couverture neigeuse et du tourisme hivernal ». L’enneigement de ces dernières années a été supérieur à la moyenne partout, voire exceptionnel.
Des media serviles et complaisants
Le réchauffement est un sujet de choix pour les media avides d’histoires pour captiver leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs téléspectateurs. Bref, c’est un sujet qui fait vendre. Et lorsque l’on sait comment fonctionnent ces derniers et qui les finance, on se doute bien que le but n’est pas d’informer mais de faire du fric au service des puissants du jour et des modes du moment. Météo France, par son catastrophisme régulier, sort ainsi de son rôle et devient un vecteur de propagande. Or, ce discours anxiogène n’est pas nouveau. Pour la bonne bouche, voici quelques extraits de « unes » de journaux de la presse américaine des siècles passés :
– New York Times, du 23 juin 1890 : « Le climat est-il en train de changer ? » (c’est-à-dire vers le réchauffement).
– New York Times, du 24 février 1895 : « Les géologues pensent que le monde pourrait de nouveau geler ».
– Los Angeles Times, en 1902 : « Disparition prochaine des glaciers de montagne ».
– New York Times, du 7 octobre 1912 : « La 5e ère glaciaire en chemin ».
– Chicago Tribune, du 9 août 1923 : « Le Canada sera rayé de la carte ».
– New York Times, du 27 mars 1933 : « L’âge de glace n’est pas pour demain ».
– Times de 1969 : « L’Océan arctique sera libre de glaces au plus tard en 1990 ».
– New York Times, du 30 janvier 1961 : « Il y a refroidissement ! »
– Los Angeles Times, du 23 décembre 1962 : « Nous allons vers une ère glaciaire ».
– Washington Post, du 11 janvier 1970 : « Le pire pourrait être à venir ».
– New York Times, du 22 août 1981 : « Un réchauffement global d’une ampleur presque sans précédent ».
Amusant, non ? Et si je vous épargne les titres de la presse hexagonale de ces dernières années, c’est parce que un livre entier n’y suffirait pas. Heureusement que le ridicule ne tue plus… Et voici d’autres exemples avec les canicules et les cyclones. Depuis celle de 2003, à chaque coup de chaleur, on a droit au même cirque et à la même infantilisation du public, avec, en toile de fond, l’inéluctable réchauffement. Or, si nous remontons le temps dans les archives de la météo et les souvenirs des anciens, il semblerait que les canicules en France ne nous aient pas attendus :
– 1911 : juillet à septembre. Moyenne de 35° sur tout le territoire national avec des pointes à 39°.
– 1921 : de juillet à octobre. Moyenne nationale à 40°.
– 1923 : juillet-août. Moyenne à 35° sur tout le pays avec record de France enregistré à 44° à Saint-Simon près de Toulouse.
– 1928 : idem.
– 1947 : d’avril à septembre. Moyenne à 40° (je rappelle pour les amateurs de bon vin et particulièrement de Bordeaux que 1947 est un millésime exceptionnel, peut-être le millésime du siècle).
Comme vous pouvez le constater, tous ces records de chaleur continentaux ont plus de 50 ans ! Bien avant le début officiel de la thèse du « réchauffement climatique ».
Les cyclones maintenant : on nous annonce leur multiplication et une augmentation de leur virulence. Or, c’est totalement faux. Simplement, les moyens de prévision et de détection sont plus performants et le battage médiatique également plus intense.
Prenons le cas du cyclone Matthew en début d’octobre 2016. Le 4 octobre, il s’approchait d’Haïti et du sud de Cuba et passait en catégorie 4 (210 à 250 km/h). Ce fut l’affolement aux États-Unis. Les autorités ordonnèrent à toutes personnes habitant à moins de 160 km des côtes de Floride, de Géorgie et de Caroline d’évacuer au-delà de cette limite. La panique fut entretenue par les politiques et le gouvernement. Le 8 octobre, le cyclone touchait terre en Caroline du nord et il était passé en catégorie 1 avec des rafales maximum à 120 km/h ! Bilan : 1026 morts : 1 en Colombie, 1 en Grenadine, 19 aux États-Unis, 4 à Saint-Domingue et 1000 à Haïti ! Or, la République Dominicaine et Haïti, c’est la même île !
Alors, d’où vient cette différence ? La nature n’est pas méchante avec les Haïtiens, ce sont les Haïtiens qui sont méchants avec la nature : déforestation massive par les populations, ce qui a entraîné une érosion des sols et un ravinement excessifs. Corruption endémique des gouvernements et nation de mendiants vivants de l’aide alimentaire internationale. Construction de bidonvilles en dépit du bon sens, plantés sur les plages ou au bord des ruisseaux qui se transforment en torrents à la moindre dépression tropicale. C’était bien la peine d’arracher leur indépendance il y a 200 ans quand on voit ce qu’ils ont fait de leur pays ! Les Dominicains furent plus sages… Et je ne vous parle pas du tout dernier cyclone, le fameux Irma, qui a dévasté les Antilles en septembre 2017 et qui nous a valu un déluge – c’est le cas de le dire – d’inepties dans les media. Présenté comme l’ouragan du siècle, il s’avère en fait qu’il n’est ni le plus puissant ni le plus meurtrier. Je ne vais pas vous refaire la liste de tous les ouragans qui ont frappé cette région les années et les siècles passés, ce serait fastidieux.
ONG mercantiles et autres escrocs du climat et de l’humanitaire
l faut leur consacrer un paragraphe, ils en valent vraiment la peine. L’occasion d’une COP est une opportunité extraordinaire pour les ONG les plus connues. La COP 21 a ainsi érigé le climat en formidable produit d’appel pour la collecte de dons. Les plus célèbres d’entre elles n’hésitent d’ailleurs pas à s’offrir de coûteuses campagnes de publicité pour remplir leurs caisses. Greenpeace France et le WWF ont attiré en 2013 près de 27 millions d’euros de fonds privés. Ici encore, la collusion avec les politiques est évidente : le responsable climat et énergie du WWF France était auparavant coordinateur à l’ONU pour la conférence Rio+20. La responsable des relations avec la presse officiait quant à elle au ministère de l’Écologie.
Mais ce sont les mécènes, en partenariat avec le WWF, qui nous mettent la puce à l’oreille. Citons entre autres : Air Liquide, Bouygues construction, Carrefour, Sodexo, La Poste, le Crédit Agricole. Les cas de Nicolas Hulot et de Yann Arthus-Bertrand sont à cet égard très éclairants. Leurs fondations ont pour sponsors : TF1, Carrefour, Ikea, la SNCF, Vivendi, Elf Aquitaine, Rhône-Poulenc pour le premier et France Télévisions pour le second.
Attardons-nous un peu sur le cas du sieur Hulot, comme je l’annonçai plus haut : cet histrion vaut vraiment le détour, maintenant qu’il est au ministère de l’Écologie. Après s’être longtemps fait prier, notamment sous Nicolas Sarkozy, il a enfin accepté ce poste prestigieux sous Emmanuel Macron. Or, quelles sont ses compétences pour occuper cette fonction ? Disons-le tout de suite : aucune. Nicolas Hulot n’a fait aucune étude – ce qui en soi n’est pas une tare. Il a commencé sa carrière dans le journalisme par de petits boulots, photographe, pigiste, etc. Comme c’est un bon communicant et qu’il est entreprenant, il s’est ensuite fait connaître auprès du grand public par sa fameuse émission Ushuaïa, le magazine de la nature, qui a enchanté toute une génération de téléspectateurs dans les années 80-90. Il faut dire qu’au demeurant celle-ci était très bien faite et très agréable à l’œil, nous permettant de voyager au bout du monde en admirant les beautés de la nature sans quitter son fauteuil. À 1 million d’euros l’émission, c’était bien le moins qu’il puisse faire, et le public de vibrer aux exploits sportifs de notre globe-trotter parcourant le monde et les milieux de l’extrême à pied, en hélicoptère, en ULM, en avion, en parapente, en parachute, en planche à voile… et à vapeur, en patin à roulettes, etc. Tout ça pour le modeste salaire de 33 000 € par mois pour quatre émissions annuelles d’une durée d’une heure. Il n’y a pas de petits profits…
À suivre…
[lire la suite dans notre numéro]
Claude BEAULEON
[1] – Suite de la première partie parue dans notre n° 726.
[2] – Fonds spéculatif en français