Les leçons du Brexit
« Ces dernières semaines ont été riches de massacres, de jactance politicienne et de prétention électorale. Et d’abord étouffantes de conformisme « correct ». Face aux massacres, les responsables politiques, dont plusieurs habitués des loges, ont tenu à donner l’exemple de la « tolérance » qui, à bien y regarder, peut être confondue avec la soumission ».
Ces quelques lignes figurent en préambule de l’article de notre ami Jacques De Kremer, Quelques hystéries républicaines (pages 7 à 11). Elles exposent en une saisissante synthèse le contenu de l’ambiance d’insupportable touffeur imposée par des gouvernants qui naviguent à vue de nez, sans cap, ou plutôt non, ils ont fixé un cap bien précis : leur gouvernail n’a qu’une destination, celle de conduire la France vers la soumission aux injonctions et directives du mondialisme.
Aussi bien les affreuses tueries du 14 juillet à Nice que l’holocauste subi par le prêtre sauvagement égorgé à Saint-Etienne-du-Rouvray, au cours de la célébration du saint sacrifice de la messe, sont, hélas ! les tristes conséquences de cette politique de gribouille menées par des hommes qui sont, en cela, les serviles héritiers des « Grands Ancêtres » de 1789 et de leurs émules de 1793 n’hésitant pas « à appliquer tous les moyens possibles pour éliminer en masse la « race maudite » des Vendéens en procédant à une extermination qu’ils prévoyaient complète » : ils exécutèrent ainsi 230 000 victimes (voir La malédiction du 14 juillet, pages 12 à 16).
Devant une telle barbarie, Après l’été meurtrier, que faire ? demande Claude Beauléon (pages 27 à 33). Apparemment, nous sommes réduits à l’impuissance, si l’on en croit les propos de notre collaborateur qui estime que « les pitres qui nous gouvernent ne sont que les marionnettes de plus puissants qu’eux et obéissent à des donneurs d’ordres (…) tenants du gouvernement mondial qui ont besoin d’un chaos généralisé afin de pouvoir réaliser leur utopie et leur rêve messianique » du gouvernement mondial. Désormais, tout est logique, tout se tient donc devant l’accumulation des drames que nous subissons et dans l’inertie des responsables politiques qui les laissent se dérouler et s’accélérer avec complaisance, voire une certaine complicité, dit Beauléon, en posant une autre question : Et si tout cela était voulu ? Lisez sa démonstration, elle est pour le moins convaincante et ne nous laisse qu’une minime plage d’optimisme !
Ne nous berçons d’aucune illusion : rien ne sera modifié en mai 2017, puisque depuis tant d’années se déroule chez nous le même scénario, parfaitement rôdé et huilé : les dirigeants politiques (les « marionnettes »), de quelque bord qu’ils soient, se succèdent et la France ne cesse de sombrer dans l’abîme mondialiste, « anonyme et vagabond ».
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Nos voisins britanniques (qui ont plus de tempérament, de caractère et d’énergie, puisqu’ils sont des insulaires) ont décidé de se défaire de ce joug « mortifère » en votant pour la sortie de leur pays afin de ne pas périr étouffés dans les tentacules des technocrates. Jean-Baptiste Geffroy nous le dit de façon lumineuse dans Les leçons du Brexit (pages 45 à 58) : cette décision est « incontestablement pour l’Europe un bouleversement considérable, car il remet fondamentalement en cause le processus déjà bien engagé de la mondialisation et de la globalisation du système européen ». Sa conclusion est sans équivoque : « C’est à une contrerévolution que le Brexit convie les États de l’Union Européenne : redonner à l’Europe la fierté de sa civilisation et sa vocation spirituelle dont les ronds de cuir de Bruxelles l’ont dépouillée ».
Et surtout, ne comptons pas sur les anciennes montures usées et fatiguées qui se pavanent encore aujourd’hui pitoyablement sur le devant des scènes politiciennes (Sarkozy, Juppé, Fillon, Bayrou, entre autres) pour mener cette contrerévolution. Leurs errements et manquements antérieurs leur enlèvent tout crédit de confiance et doivent nous obliger à redoubler de prudence et de réserve à leur égard, puisque les expériences passées ont prouvé qu’ils n’ont ni la capacité ni la volonté de « redresser le pays », malgré leurs « solennels engagements » et leurs envolées lyriques qui vont parfois jusqu’à « faire pleurer dans les chaumières » … N’oublions jamais que le cheval est conduit et dirigé par un jockey qui détient les rênes, or ces dites rênes ont été très soigneusement tressées et peaufinées dans les ateliers des loges maçonniques…
Mais de tout ceci nous aurons l’occasion de reparler régulièrement durant les sept prochains mois à venir. Et nous sommes enclins à supposer qu’il y aura du grabuge !