Colette, une sainte.
Bien avant sa canonisation en 1807, Colette fut reconnue « sainte ».
Durant quatre années, elle vit recluse dans un oratoire, adossé à l’église saint Étienne. Les gens de Corbie viennent la rencontrer dans sa réclusion, pour prendre conseil : elle écoute leurs misères. Dans sa vie de prière, habitée par des visions, elle reçoit un appel à réformer la règle des clarisses. Quittant Corbie, elle part à Nice rencontrer le pape, et devient clarisse, sœur de sainte Claire. Avec l’aide des ducs de Bourgogne, sa vie itinérante la mène à travers la France et les Flandres pour fonder, réformer des couvents (17 en tout) pour une vie plus SIMPLE, PAUVRE et d’ABANDON dans l’esprit de sainte Claire et saint François. Elle meurt à Gand sans avoir pu fonder de monastère à Corbie. Ses reliques sont vénérées à Poligny (Jura), Besançon, Gand et Corbie.
Son culte universel répandu depuis deux siècles fut décrété en 1907.
Colette, une native de Corbie.
Colette naquit en 1381, à Corbie dans une famille de charpentier de la grande abbaye bénédictine. Sa naissance chez ses parents âgés est dite miraculeuse. On lui donne le nom de Colette en l’honneur de saint Nicolas. Devenue orpheline, elle distribue toute sa fortune aux pauvres de Corbie et cherche un ordre pour accueillir sa vocation de religieuse.
Dès son enfance, Colette est très pieuse et forge sa vie spirituelle auprès de l’abbaye bénédictine, qui vit de la louange perpétuelle et de la prière des psaumes. Après le décès de ses parents, l’abbé de Corbie, Raoul de Roye, la prend sous sa protection.
Colette Boylet, née à Corbie le 13 janvier 1381 appelée Nicolette , en l’honneur de saint Nicolas, connaît une destinée peu ordinaire.
Dans une Europe troublée par les guerres et les divisions: guerre de Cent ans, Grand Schisme divisant l’Eglise sous trois papes, elle reçoit une « mission de Dieu » au cours de sa réclusion et quitte la Picardie pour l’accomplir. Colette parcourt sans relâche les routes dangereuses, franchissant les territoires en guerre, des Flandres au Comté de Nice pour fonder 17 monastères, jusqu’à sa mort en 1447.
Après une enfance heureuse vécue dans une famille profondément chrétienne et nourrie de la prière des moines de l’abbaye dont elle suit les offices, elle perd ses parents à l’âge de 18 ans
Béatifiée en 1625 puis canonisée en 1807, elle est très aimée et connue dans les pays anglo-saxons. On lui reconnaît de nombreuses apparitions du Christ et de saint-François, des miracles de guérison et de résurrection, qui lui valent d’être priée pour la Vie.
« Priante » dès l’enfance, elle se retire quatre ans dans la solitude (1402-1406). Là, Dieu lui révèle sa mission D’Église. En vraie fille de Saint François et de Sainte Claire, réformatrice courageuse, elle redonne à l’Ordre franciscain, dès 1410, une vigueur nouvelle. En l’espace de 30 ans, elle fonde dix-sept monastères, dont Poligny, ouvrant en même temps, de toutes ses forces, à l’unité des chrétiens. Sainte Colette est spécialement invoquée par les mamans qui désirent ou attendent une naissance.