Vincent Reynouard vient d’être condamné, le 7 mai 2015, par la XVIIe Chambre du tribunal correctionnel de Paris, à deux mois de prison ferme pour « complicité de contestation de crime contre l’humanité », en raison d’un article paru chez notre confrère Rivarol (n° 3001 du 27 mai 2011), sous le titre « Lettre ouverte aux défendeurs de DSK ». De son côté, le directeur de la publication est moins sévèrement sanctionné puisqu’il écope, seulement, d’une amende de 2000 euros avec sursis.
On peut se demander quel peut être le lien entre la « contestation de crime contre l’humanité » et DSK ? Jérôme Bourbon donne la réponse dans le n° 3189 (21 mai 2015) de Rivarol (Tour Ancône, 82 boulevard Masséna, 75013 Paris) : « Analysant les arguments de la Défense de l’ex-directeur du FMI qui évoquait un piège, un complot et mettait en doute la thèse officielle, V. Reynouard expliquait qu’en effet on ne pouvait savoir avec certitude ce qui s’était réellement passé dans cette chambre (ndlr, de l’hôtel Sofitel de New-York) et que même si la thèse de l’accusation semblait accablante, les arguments de la défense étaient à prendre en considération. Et Vincent Reynouard en profitait pour établir une comparaison avec la thèse officielle de la Seconde Guerre mondiale, communément admise, malgré un certain nombre de faits troublants ». Quelle horreur ! Le crime impardonnable, en quelque sorte !
Jérôme Bourbon développe son argumentation sur deux grandes pages pleines imprimées sur quatre colonnes en caractères denses. Il y a de la matière à lire ! Mais matière qui porte à la réflexion et dans le cours de son développement, il revient sur les déclarations de Jean-Marie Le Pen, parues dans Rivarol, lors du « fameux » entretien du 9 avril qui a mis le feu aux poudres et a provoqué le séisme que nous savons : « La religion de la Shoah, dit-il, est un élément central du Système qui nous opprime et nous détruit. C’est en ce sens qu’il faut défendre la liberté d’expression de J.-M. Le Pen (…) Il convient dans les circonstances présentes d’appuyer clairement la démarche digne et courageuse du Menhir dans son insoumission à la pensée unique, dans son refus d’allégeance au Système, au rouleau compresseur médiatique ».
« Quels que soient, par ailleurs, ses défauts et ses erreurs, poursuit J. Bourbon, Le Pen est un homme libre et courageux qui ne craint pas les tempêtes médiatiques, la diabolisation opérée par ses adversaires et qui dit ce qu’il pense, ce qui est devenu tout à fait exceptionnel dans une classe politique composée d’émasculés, de médiocres et de traîtres. Les saillies qu’on lui a reprochées, tout au long de son parcours, loin d’être de honteux dérapages comme le répètent sans réfléchir les imbéciles, se faisant le perroquet des media, ont été autant de bouffées d’oxygène dans un monde chloroformé où l’air manque à nos poumons et où l’on ne peut plus rien dire en dehors du consensus imposé ».
« C’est l’honneur de Rivarol de défendre la liberté de parole de Jean-Marie Le Pen, comme celle d’ailleurs de Robert Faurisson, de Vincent Reynouard, de Hervé Ryssen et de tous les hommes libres debout. Car à quoi cela sert-il de vivre si c’est pour se renier et pour trahir ? La vérité est une maîtresse exigeante et l’on ne doit reculer devant aucun effort, aucun sacrifice pour la défendre et l’honorer. Car seule la vérité rend libre ».