Valeurs actuelles : 11 personnes claquent la porte

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VALEURS ACTUELLES. Depuis quelques semaines, certains lecteurs et abonnés de Valeurs actuelles s’étonnaient de ne plus voir les signatures de quelques rédacteurs qu’ils avaient l’habitude de lire. L’explication semble avoir été donnée par le quotidien Libération (n° du 7 février), sous le titre « Le positionnement outrancier de l’hebdomadaire, qui a rajeuni son équipe et ne tire pas un trait sur Sarkozy, s’avère payant en kiosques ».

Il y est mentionné que l’hebdomadaire voit sa courbe grimper de semaine en semaine : les ventes en kiosque ont bondi de 23 % en 2015 et les abonnés sont plus de 82 000 (contre 72 000, fin 2012). « Pourtant, dit Libé, dans cette PME florissante d’environ 50 salariés, 11 personnes viennent de claquer la porte. Parmi elles, nombre de signatures historiques : Eric Branca, Bruno de Cessole, Marc Charuel, Fabrice Madouas, Frédé­ric Pons… Présents depuis plus de trente ans pour certains, ils n’ont pas laissé passer la clause de cession, qui permet aux journalistes de quitter leur titre avec une indemnité quand il change d’actionnaire ».

C’est ce qui s’est produit, au printemps dernier, quand Valeurs actuelles a été racheté par deux « vieux compères » journalistes, Etienne Mougeotte (75 ans) et Charles Villeneuve (74 ans) en s’associant à l’industriel libanais, Iskander Safa (cf. dans notre n° 698, juin 2015, l’article Les nouveaux patrons de Valeurs ac­tuelles).

Les raisons avancées de ces départs se rejoignent : « Le journal ne correspond plus à ce que nous avons connu. C’était un titre conservateur, pas de droite extrême », disent certains ; d’autres avancent que les « anciens » étaient en «sécession morale» depuis l’arrivée des deux vieux caciques. Ensemble ils estiment que la stratégie d’Yves de Kerdrel, directeur de la rédaction, est de soutenir Sarkozy considéré par la direction de l’hebdomadaire, comme « le meilleur rempart contre le FN », et ne partagent pas cette position politique.

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