Brillante analyse de Jean Sévillia sur le terrorisme intellectuel de la gauche. On voit qu’il s’agit d’une pression sociale et médiatique fondée sur un mélange, aussi écœurant que médiocre, de progressisme, d’antiracisme et d’antifascisme. Toute la classe politique y est soumise!
Lu pour vous dans Désinformation hebdo
Jean Sévillia a parfaitement analysé dans l’Homme Nouveau la faillite intellectuelle de la droite et le rôle du terrorisme intellectuel dans l’issue du scrutin : «Il y a quelques mois, un refrain courait sur certains sites et dans certains journaux : la gauche a échoué dans tous les domaines et, dans la guerre culturelle qui se déroule aujourd’hui, c’est la droite qui a gagné la bataille des idées puisqu’elle impose ses thèmes. Or je constate que nous assistons au spectacle exactement inverse. Que ce soit lors de la primaire de la droite où le système poussait la candidature d’Alain Juppé, un homme de droite aimé par la gauche, ou lors de la campagne présidentielle du premier tour où ce même système a poussé Emmanuel Macron et s’est employé à démolir la candidature de François Fillon, quoi qu’on pense de ce dernier par ailleurs, puis actuellement dans la campagne de l’entre-deux-tours où le système, toujours lui, considère par principe le vote Marine Le Pen comme illégitime.
Un terrorisme intellectuel dont les références puisent dans la pensée de gauche : il convient d’être moderne, ouvert, tolérant, partisan d’une société multiculturelle et adepte d’un monde fluide débarrassé des préjugés du passé. C’est ce qu’Emmanuel Macron nomme le «progressisme». Or toute la classe politique et médiatique partage cette vision ou s’y soumet par lâcheté ou par crainte des représailles. Les rares récalcitrants prennent le risque d’être politiquement et socialement ostracisés selon les procédés que j’ai décrits dans mon livre portant ce titre : diabolisation, amalgame, indignation sélective.
Contre Marine Le Pen, ce sont tous les classiques de l’antiracisme et de l’antifascisme qui ont servi pendant vingt-cinq ans contre son père qui sont ressortis. La façon dont le système médiatique aura créé le personnage Macron restera un cas d’école.»
Désinformation hebdo n°1472, 10 mai 2017