Ça ne vous dérange pas vous, de croiser Casper le coranique fantôme dans la rue ? Les Hélvètes si ! Parce qu’ils ont conservé, semble t’il, un certain bon sens national. Vous pensez bien que, lorsque Casper commencera à hurler au scandale parce qu’on lui reproche sa tenue, la petite police de Suisse aura du mal à contenir un mouvement de protestation auquel le gouvernement n’est pas habitué. Ce qui risque de perdre nos voisins de l’Est, c’est leur goût pour la finance. Si les musulmans deviennent des consommateurs habituels et représentatifs sur le bilan comptable, alors là, on sera prêt à porter « la barba di prophète i la djellaba » !
Lu dans Les 4 Vérités :
Initiative suisse contre la burqa
En Suisse, la communauté musulmane représente environ 6 % de la population totale. C’est moins qu’en France, mais c’est déjà beaucoup pour un pays de 8 millions d’habitants dont les montagnes occupent 60 % du territoire.
Toutefois, ce n’est pas ce pourcentage qui inquiète le plus les citoyens helvétiques, car les musulmans vivant en Suisse sont relativement bien intégrés.
Ce qui inquiète davantage, c’est un afflux toujours plus important de touristes en provenance des pays du Golfe avec un nombre croissant de femmes portant la burqa.
Curieusement, la Suisse, qui avait voté il y a quelques années une loi interdisant la construction de minarets, n’a pris, jusqu’à présent, aucune mesure sur le plan national contre le port de la burqa. Seul le canton du Tessin, à la frontière italienne, a pris un arrêté sanctionnant le voile intégral, ce qui a immédiatement fait réagir Rachid Nekkaz, un riche homme d’affaires algérien qui s’est proposé de payer toutes les amendes des contrevenantes. Cet homme a déjà fait parler de lui en France en créant un fonds d’indemnisation pour régler les contraventions des femmes portant la burqa. Par ces actions, il entend « neutraliser » la loi. Les médias le décrivent parfois comme le « Zorro du niqab » !
Devant cette prolifération de femmes voilées, et devant l’agacement de nombreux électeurs, l’UDC (Union Démocratique du Centre, le parti de la droite nationale) a lancé une initiative populaire pour l’interdiction de la burqa sur l’ensemble du territoire helvétique. Le texte de l’initiative est ainsi formulé: « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage.» On appréciera la prudence des mots pour ne désigner aucune communauté. Lancée le 15 mars 2016, l’initiative doit rassembler 100.000 signatures jusqu’en septembre 2017 pour que l’initiative soit validée. À ce jour, la moitié des signatures semble être déjà récoltée. Les Suisses auront donc à se prononcer sur ce sujet en 2017.
Un premier sondage sur les intentions de vote des électeurs montre que 71 % des Suisses sont favorables à l’interdiction de la burqa. On pourrait s’attendre à un pourcentage plus élevé, mais de nombreux commerçants, hôteliers et restaurateurs craignent une baisse de leur chiffre d’affaires, alors qu’ils sont déjà pénalisés par un franc suisse trop fort.
Malgré ces quelques réticences, la loi sera sans nul doute votée, mais sera-t-elle vraiment appliquée ? Lorsqu’un avion en provenance du Qatar ou de l’Arabie saoudite se posera à l’aéroport de Genève avec à son bord une centaine de femmes en burqa, j’ai bien peur que les policiers genevois soient vite débordés…
Marcel Comtesse
Les 4 Vérités, n°1067, 04 novembre 2016