Sainte Jeanne d’Arc : on va dire que le rédacteur de revue de presse râle tout le temps. Mais enfin quoi ? Voir des indifférents religieux utiliser le (pour le moins) naïf électorat d’une droite héritière de « Inter sollicitudines », et prétendre honorer une sainte morte pour la catholicité du pays et la pérennité de la loi naturelle dans les institutions politiques et religieuses : il y a de quoi être surpris. Le jour où l’on verra monsieur Le Pen arriver chaque dimanche trente minutes avant le début d’une Messe de Saint Pie V, dite par un Prêtre authentiquement catholique, on sera encore en droit d’attendre un discours de chef tout aussi catholique en matière politique et sociale, avant de lui accorder le iota d’un crédit ! Au fait messieurs : Jeanne d’Arc est une sainte, pas votre copine d’à côté…
Lu pour vous ce matin dans « Présent » :
Dès neuf heures, sous un beau ciel bleu, les gens affluaient le dimanche 1er mai devant la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides à Paris. Les rues étaient barrées, les gendarmes mobiles garés dans la rue adjacente, les journalistes et photographes en place. Durant les dernier préparatifs, le chœur Montjoie rejoint le temps d’une chanson par le patron de Radio Courtoisie Henry de Lesquen, donnait de la voix en attendant l’arrivée du Menhir. Quelques plumes de Rivarol distribuaient l’hebdomadaire gratuitement. Les rumeurs allaient bon train dans l’assistance. Qui, parmi les cadres du F.N, allait se présenter sur scène aux côtés du fondateur du parti ?
A 10 h 30, sortant de l’hôtel Regina, un cortège de jeunes filles portant des drapeaux français monta sur le podium, suivi de Jean-Marie Le Pen entouré de sa fidèle garde rapprochée : son épouse Jany, mais aussi des députés européens, Bruno Gollnisch, Marie-Christine Arnautu et Mireille d’Ornano. Assis sur le podium, Roger Holeindre représentait le Cercle national des combattants, dont quelques membres entouraient la statue, portant haut les couleurs. Parmi les officiels, on pouvait distinguer Mgr Sixte-Henri de Bourbon-Parme, avec à ses côtés. Me Elie Hatem.
Après le dépôt de gerbe et le recueillement solennel devant la statue, Jean-Marie Le Pen prit la parole devant quelques centaines de personnes finalement rassemblées. Plusieurs chapelles de la droite nationale étaient représentées, ayant répondu présent à l’appel du comité: « Jeanne, au secours ! ». De Jeanne, il en fut question longuement dans le discours, qui dura près de 45 minutes. Fut évoqué le destin héroïque à la fin tragique de la pucelle d’Orléans, son rôle politique mais aussi sa dimension christique, particulièrement bien soulignée dans le roman écrit par Philippe de Villiers. Celui-ci fut d’ailleurs félicité pour son initiative ayant permis le retour de l’anneau de la patronne secondaire de la France.
L’accent fut particulièrement mis sur la crise migratoire, vue comme « la substitution, la submersion, le remplacement de nos populations par des populations étrangères ». Angela Merkel, présentée comme une nouvelle « Isabeau de Bavière », [signataire du traité de Troyes de 1420 abandonnant la France aux Anglais après la mort du roi Charles VI] « liée par un pacte avec le Turc Erdogan », fut abondamment sifflée. Jean-Marie Le Pen .a par ailleurs souhaité la sortie immédiate de la France de l’U.E en cas d’entrée de la Turquie.
Louis Lorphelin