Dur dur de ne pas voir dans le R.F.I.D ou le « sans-contact », la concrétisation de la marque de la Bête de l’Apocalypse. Déjà en son temps, le code à barre avait fait réagir bon nombre de personnes. La différence entre cette antiquité « codebarresque » et ce que l’on veut nous planter dans le corps, c’est l’aspect « contrôle de la personne ». Pourquoi n’accepterions-nous pas de nous faire charcuter très proprement pour un morceau de métal ? Eh bien parce que l’élite sait parfaitement bien que la masse, la populace n’a aucune spontanéité, aucun vouloir collectif, aucune alliance à long terme, et qu’elle est par là-même, déjà contrôlée. Conclusion : accepter et vivre dans la normalité définie comme telle, ou refuser et vivre en marge, et en assumer les conséquences familiales. En fin d’article, cliquez sur les livres que nous vous proposons : ils sont TRÈS instructifs, et nous avons tous besoin d’instruction.
Lu dans Militant :
PUÇAGE ET PAIEMENT DIGITALISÉ : VERS LE TOTALITARISME ABSOLU
Demain, le cauchemar d’Orwell apparaîtra comme une aimable plaisanterie. Dans l’indifférence générale, l’oligarchie met en place un monde totalement transparent où nul citoyen ne pourra échapper au regard intrusif de l’État. Et ses deux piliers sont déjà en place : la puce RFID sous-cutanée et le paiement digitalisé. Vivre avec une puce électronique sous la peau, c’est désormais possible et même recommandé à en croire ses promoteurs. Le stockage de données personnelles permettrait d’améliorer nos capacités d’êtres humains par la biotechnologie et d’optimiser notre rapport à l’environnement, c’est-à-dire nous faciliter la vie et nous rendre plus efficaces. Plus besoin de badge pour s’identifier, de code pour déverrouiller son smartphone ou son ordinateur ni de carte bancaire pour payer.
Le paiement sans contact qui prépare la disparition programmée des espèces est vanté par les décideurs politiques par des arguments identiques : commodité et économie. Cela facilite la traque de la fausse monnaie, réduit les coûts de fonctionnement des distributeurs de liquidités, entrave les opérations illicites (drogue, prostitution, commerce des armes, évasion fiscale et travail au noir) et simplifie les paiements. En réalité, il s’agit surtout de préparer les esprits à ce qui sera demain la norme quand les pouvoirs publics rendront le puçage obligatoire, interdiront tout paiement en liquide (ce qui est commencé avec la limitation des montants autorisés de paiement en liquide) ou rendront impossible le stockage personnel d’espèces tandis que les établissements bancaires taxeront les dépôts ou ponctionneront les comptes des particuliers.
Pratiqué aux États-Unis depuis une dizaine d’années, le puçage cutané s’étend rapidement en Europe. Certaines entreprises suédoises proposent déjà l’implant de puces à leurs employés afin de les rendre plus productifs et en Espagne, elles servent de moyens de paiement dans certaines discothèques. Mais les volontaires de ce marquage électronique sont en réalité les cobayes d’un projet qui vise à rendre l’individu totalement transparent et à le livrer pieds et poings liés aux dispositifs de surveillance et de contrôle.
La technologie R.F.I.D (Radio Frequency Identification) permet d’identifier un objet ou un être vivant, d’en connaître les caractéristiques et d’en suivre le cheminement, le tout à distance et sans contact, grâce à une étiquette émettant des ondes radio, attachée ou incorporée à l’objet. Les informations sont stockées sur le produit où l’étiquette est collée ou implantée, et transmises au lecteur R.F.I.D par ondes radio. La R.F.I.D est utilisée pour la traçabilité de certains produits ou objets, l’identification des animaux d’élevage (remplaçant le tatouage) ou des individus (par stockage des données biométriques dans les badges électroniques, passeports, cartes d’identité, de paiement ou d’assurance maladie, titres de transport ou permis de conduire). De plus en plus présentes dans la vie quotidienne, leur usage est amené à s’étendre toujours plus car il est encouragé par les États.
Or certains dangers liés à l’usage de la R.F.I.D ont déjà été relevés. Si elle ne permet pas théoriquement la surveillance continue des individus, contrairement aux GPS dont sont pourvus les smartphones, l’ensemble des données à caractère personnel contenues dans les puces R.F.I.D que nous utilisons, souvent à notre insu, pourrait permettre par recoupement une identification à distance des personnes et de leurs pratiques de consommation, sans compter les risques de piratage. Le risque de traçabilité des individus est réel.
L’aspect sanitaire pose également problème, la dangerosité des ondes électromagnétiques émises par ce nouveau procédé s’ajoutant à celle des ondes déjà présentes dans la téléphonie mobile et les systèmes Wi-Fi. Ainsi, un rapport de l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail) déconseille une exposition continue aux ondes de la R.F.I.D et préconise une distance minimale d’au moins 20 centimètres, deux recommandations bafouées par le procédé de l’implantation cutanée. De fait, de nombreuses études révèlent déjà un lien entre implant et survenue de cancers, ce qui en fait un nouveau scandale sanitaire
Implanté dans le corps de l’individu, la R.F.I.D devient l’instrument de contrôle social le plus redoutable qui soit. A l’échelle de l’Europe, le paiement par le procédé du Near Field Communication (N.F.C) dérivé des puces R.F.I.D prend peu à peu le relais des transactions en espèce et de nombreux établissements commerciaux n’acceptent plus le paiement en liquide. Même si 70% des paiements se font encore en espèces, il est fort probable que cela disparaisse en Europe d’ici la prochaine décennie, entièrement remplacé par le paiement via smartphone ou carte bancaire. Déjà, en France, 500 000 terminaux sont compatibles avec la technologie du « sans contact ».
Pourquoi cette fuite en avant ? Tout simplement, pour empêcher les ménages de retirer, de stocker et d’utiliser des espèces quand les établissements financiers taxeront les dépôts bancaires, voire ponctionneront les comptes des particuliers en cas de crise grave. La société sans argent liquide qui s’installe donnera aux décideurs financiers les moyens de contrôler tout le système au détriment des particuliers qui n’auront alors plus aucune porte de sortie. Le verrouillage récent des retraits d’argent liquide en Grèce donne un avant-goût de ce qui nous attend en cas de faillite bancaire.
Sachons-le, la R.F.I.D et le paiement électronique, comme les autres outils de surveillance et traçabilité servent le projet totalitaire d’une société d’individus dans laquelle toute notion de vie privée aura été abolie et placée sous la domination totale et permanente de l’appareil d’État et de l’oligarchie financière.
Edme JOUANNEAU
Militant, juillet-août 2016, n°684, p. 4.
