La prison ne fonctionne pas, elle est devenue un lieu de surstockage de la lie humaine : on y mange, boit, fume, on vit tranquillement en attendant la sortie anticipée par des juges marxistes. On a supprimé la peine de mort au nom de la dignité humaine et des erreurs, cherchant en cela à éviter l’imperfection inhérente à la nature humaine de la Justice des hommes. Nous allons, nécessairement, en arriver à la réinstaurer au nom des mêmes principes… Pendant ce temps, il y a toujours les béats (pour ne pas dire les crétins, cf. image ci-dessous, « on est tous frères et sœurs », pas même écrit en français) qui veulent faire « ami-ami » dans un esprit syncrétique. Sans blague !
Lu dans « Présent » :
Trévidic prévoit une année noire.
Pour ceux qui avaient qualifié l’interview de Marine Le Pen dans Présent du 29 juillet dernier de « prédictions noires », le juge Trévidic, spécialiste du terrorisme, ne dit pas autre chose : « l’année à venir va être épouvantable pour la France ».
Neuf jours après l’égorgement du prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray, le juge Marc Trévidic qui a travaillé pendant dix ans au pôle antiterroriste avant de devoir changer de poste comme la loi l’y oblige, s’exprime pour la première fois à la télévision belge R.T.B.F :
« À court terme je vois très mal l’avenir. L’année va être épouvantable avant les élections présidentielles. La tentation pour l’organisation terroriste État islamique va être très grande de s’en prendre au pays. On est dans une guerre en temps de paix. » Il se souvient d’Adel Kermiche, l’un des deux assassins du père Hamel, qu’il avait mis en examen alors qu’il tentait de rejoindre la Syrie :
« Il venait tout juste d’être majeur pendant la garde à vue. Il s’entourait de personnes plus jeunes que lui. Il avait tenté de partir avec quelqu’un de 15 ans qui y était parvenu. Il était en contact avec beaucoup de jeunes filles plus jeunes pour qu’elles partent avec lui en Syrie. Elles n’avaient que 14, 15 ou 16 ans maximum. »
Consterné mais pas surpris, le juge Trévidic ressent un sentiment d’impuissance. Il y a de quoi, en effet, quand on sait qu’il a eu un jour en face de lui dans son bureau plusieurs de ceux qui allaient passer à l’acte. Adel Kermiche, l’égorgeur du prêtre mais aussi Larossi Abballa l’assassin du couple de policiers de Magnanville ou encore l’un des djihadistes du Bataclan. On ne peut s’empêcher de penser que tout aurait mieux valu à ce moment-là pour les mettre hors d’état de nuire, plutôt que ce qui s’est passé ensuite.
« J’ai appris par cette affaire qu’il (NDLR : Adel Kermiche) avait été libéré sous bracelet électronique en mars 2016. Chaque juge est libre de ses décisions. Je dis quand même une chose : il faut de nombreuses années pour commencer à voir et à repérer ceux qui sont dans la dissimulation des autres. » Et de préciser : « Il y a des gens que j’ai pu voir qui m’ont fait froid dans le dos qui sont en prison actuellement. Cinq ou six. Je ne sais pas quand ils sortiront, j’espère qu’ils ne sont pas encore sortis mais vraiment ça m’inquiète. »
Une déclaration comme ça, juste effarante, mais qui apparemment n’a entraîné aucune mesure particulière contre ces individus ultra-dangereux sur signalement de l’ancien juge antiterroriste. Aujourd’hui ou demain, ils sortiront et ils massacreront, c’est inéluctable… Marc Trévidic plaide pour sa part pour les centres de dé-radicalisation fermés plutôt que la prison qui selon lui ne sert à rien dans le cas des terroristes islamistes. « Car ils sortent toujours ». Il demande l’application stricte du droit et des lois et met en garde contre des mesures chocs inefficaces et contre productives : « Mon espérance à moyen terme, c’est l’essoufflement suite au degré d’horreur. Mais cela peut durer dix ans. »
CAROLINE PARMENTIER
caroline.parmentier@present.fr
Présent, samedi 6 août 2016, n°8666, 1ère de couverture.