Et voilà comment la république continue la destruction de la famille et de l’enseignement libre, continuons à lutter contre ce système qui veut tuer l’intelligence de nos enfants…
Lu pour vous ce matin dans Présent :
La radicalisation musulmane inquiète tout le monde, et le gouvernement a déjà su en profiter. Sauf que la Fondation pour l’école n’est pas prête à sacrifier sa liberté pour des prétextes fallacieux. En l’occurrence l’évocation de quelques écoles coraniques problématiques pour cibler l’intégralité des écoles hors-contrat.
La Fondation pour l’école, qui abrite donc plusieurs centaines d’écoles libres et indépendantes de l’Etat, est claire : elle appelle le ministère à « retirer son projet ou à en lever toutes les ambiguïtés », jugeant que cette nouvelle réforme revient à « vider de sa substance la liberté pédagogique » des écoles concernées. Concrètement, le ministère de l’Éducation nationale prévoit en effet deux changements majeurs pour les établissements hors-contrat.
D’abord, la modification du régime d’ouverture : il suffisait jusqu’à maintenant d’une déclaration d’intention, il faudra désormais une autorisation préalable. Sur ce point, le ministre évoque tour à tour la radicalisation de certaines écoles et l’indigence académique d’autres… (Notons que le ministère refuse de publier la liste des écoles qui posent problème, et qui peuvent déjà être fermées grâce à l’article 227-17-1 du code pénal).
In fine, le nombre d’ouvertures d’écoles hors-contrat diminuerait considérablement, notamment en raison du coût des démarches administratives multipliées. Il est évident par ailleurs qu’un projet qui ne plairait pas à l’administration pourrait être facilement bloqué. Des intentions peu claires, surtout lorsque l’on considère l’empressement du gouvernement à rédiger le texte d’une part, mais également à l’adopter : il veut agir par ordonnance, sans consulter le parlement. Décidément, le « 49-3 » s’invite partout…
Il y a fort à parier que ce sont les écoles hors‑contrat qui sont visées dans leur ensemble, et non la radicalisation d’une poignée de jeunes élèves… tous issus d’écoles « régulières » d’ailleurs. Contre ce phénomène réellement inquiétant, la Fondation pour l’école précise en effet qu’il serait plus utile d’« imposer la transparence sur l’origine des financements des écoles, contrôler le respect homme/femme dans l’établissement, et, s’agissant des écoles publiques, veiller à la qualité de l’enseignement et à sa contribution à la concorde sociale et à l’unité nationale »
Deuxième changement prévu du contenu des connaissances. Avec 40% d’échec dans le public, l’Etat a évidement des leçons à donner… Sans liberté pédagogique, plus aucune possibilité de s’adapter à des profils particuliers et de garder son indépendance en face de l’État : le hors-contrat perd immédiatement son intérêt (là encore, précisons que les écoles hors-contrat assurent de toute façon le niveau exigé par le socle commun de connaissances, à l’issue de la période de scolarisation obligatoire).
La Fondation pour l’école entend donc ne rien lâcher pour préserver sa liberté et celle de centaines d’enfants libérés du carcan, parfois oppressant de l’Éducation nationale.
Charlotte d’Ornellas.
Présent, n°8621, vendredi 03 juin 2016, page de couv.