Ce fameux modèle suédois, on nous l’a mis à toutes les sauces, pendant un demi-siècle. C’était le modèle de l’Etat-providence, de la tolérance universelle, de l’amour libre. Une sorte de paradis sur terre, pour ceux qui n’aiment pas trop penser par eux-même, qui préfèrent l’assistance à la liberté. ce début de XXIe siècle, le modèle suédois, c’était bien entendu, l’accueil sans restriction des immigrés.
Lu pour vous dans Présent.
A partir du moment où le gouvernement a pris cette option, les réseaux d’immigrés se sont donné le mot, et des foules énormes se sont mises à converger vers cet eldorado : Syriens, Erythréens, Yéménites, et surtout Afghans. Dans ce pays de dix millions d’habitants, pour la seule année 2015, il est arrivé 163 000 migrants. Rapidement, certains centres-villes ont connu une dégradation de la sécurité, de la propreté, de l’esprit de tolérance, aussi, et le modèle suédois s’est mis à vaciller, obligeant la coalition rouge-verte au pouvoir à donner un sérieux coup de frein à cette générosité aveugle.
Cette immigration est jeune, masculine, pas ou peu éduquée. Les dérapages sont désormais nombreux. A Malmö, de jeunes Afghans errent et dorment dans la rue, vivant de mendicité, de rapines et de subsides publics. Ils prétendent avoir moins de 18 ans pour échapper à l’expulsion, mais leur âge n’est guère déterminable, et les barbes font supposer que les 18 ans ont été atteints il y a longtemps. Cinq affaires d’adolescents afghans violés par d’autres adolescents afghans ont également défrayé la chronique, ces dernières semaines…
Exaspération de la population
L’Humanité titrait il y a quelques mois : la trahison du modèle suédois, pour fustiger la mise en place de plans d’expulsion. Dans les faits, peu d’expulsions ont eu lieu. Il faut 15 mois en moyenne pour obtenir une éventuelle décision d’expulsion. Mais le premier souci du gouvernement, c’est d’envoyer des signaux négatifs, afin de freiner les vocations. D’autant que la plupart des « réfugiés » ne se considèrent pas comme tels mais comme des immigrants économiques, destinés à rester.
L’Agence des migrations, organisme gouvernemental, participe à cette tentative d’assèchement des filières d’immigration, en faisant savoir les « reculs de la démocratie » (pour parler comme L’Humanité) qui attendent désormais les candidats à l’immigration vers la Suède : expulsion d’un immigré sur deux, rétablissement du contrôle aux frontières, contrôle des aides financières… la population autochtone approuve, en redemande dans la restriction tous azimuts, et manifeste à visage découvert son exaspération.
Le « modèle suédois » pourrait donc bien redevenir un modèle… mais cette fois pour tous ceux qui souhaitent inverser la tendance des flux migratoires…
Francis Bergeron
Présent n°8926 du 19 août 2017.