Choisi par à peine 18 % des Français notre « chef des armées » voit sa côte de popularité chuter semaine après semaine. Les médias s’empressent d’évoquer ses prédécesseurs, guère plus brillants trois mois après leur élection à la magistrature suprême. La comparaison semble logique. Après avoir voté pour l’homme qui incarnait le renouveau politique et la moralisation de la vie publique, les dindons de la farce s’aperçoivent qu’ils ont été floués encore une fois. Ils croyaient connaître le candidat, ils découvrent le politicien aux prises avec la réalité.
Lu pour vous dans La Blanche Hermine
Mais peut-être existe-t-il une autre explication à cette perte d’audience. Le président Macron n’applique-t-il pas judicieusement les leçons d’un maître-es-politique, Georges Frêche ? Comme l’ancien maire de Montpellier, il étale ostensiblement son mépris pour le peuple. Le début de son quinquennat ressemble fort à la stratégie politique préconisée par Frêche dans sa célèbre leçon de démocratie :
« Les 2 premières années vous devenez maximum impopulaire. Vous leur tapez sur le claque bec […] etc. « Ah salaud ! le peuple aura ta peau ! On t’aura ! » moi je dis : « cause toujours, je vous emmerde » »
Ensuite 2 ans vous laissez reposer le flan. Vous faites des trucs plus calmes. Et les deux dernières années, plus rien du tout, des fontaines, des fleurs, et des bonnes paroles . . .
Le jeune président réussira-t-il… à se faire réélire ? Le système démocratique présente une incapacité structurelle à réaliser le bien commun. On ne peut ni le présenter comme un «bon régime» ni même envisager de l’utiliser pour accéder au gouvernement, car il oblige le candidat à une véritable prostitution dans sa quête de bulletins et le conduit au mépris.
La république est à l’agonie. Aidons nos compatriotes à tirer les leçons de l’échec programmé. N’attendons pas les prochaines élections. Agissons maintenant pour le retour de la monarchie, ce régime politique naturel, conforme à la France qu’il a créée, pour qu’il nous fasse tous grandir en vertu, en amour et en dignité. Toutes les bonnes volontés sont requises. Dans les cercles de la Fédération bretonne légitimiste, aucune compétence n’est en trop. Il en va de notre devoir d’état, certes plus contraignant qu’un devoir civique qui se limite à aller déposer un bulletin dans l’urne mais c’est à ce prix que la Bretagne, que la France, seront sauvées.
Pierre Bodin
La Blanche Hermine n°105 de juin-juillet 2017