Urvoas et les autres, les liaisons dangereuses

Jean-Jacques Urvoas
Jean-Jacques Urvoas pris la main dans le sac

La complicité maçonnique entre Urvoas et Solère, Présent a été le premier de toute la presse française à l’évoquer. Et en « une » !

Lu pour vous dans Présent.

Puis quelques allusions ont parsemé — plutôt discrètement —d’autres titres, pourtant habitués à parler couramment le politiquement correct. Mais personne n’était dupe, en fait : pour qu’un politicien PS et un politicien LR échangent en toute confiance des informations sensibles sur des opérations de fraude fiscale mettant l’un des deux en cause, c’est qu’il y avait une absolue garantie de silence.
Tout laissait supposer qu’une fois les questions posées, l’affaire retomberait comme un soufflet. La surprise est venue de la Cour de justice de la République seule habilitée à poursuivre d’anciens ministres ayant commis des actes délictueux dans le cadre de leur fonction ministérielle, et qui va mener une enquête sur la faute d’Urvoas.
Quelle est cette faute ? Lui était-il interdit de communiquer à son ami de LR, ou plus exactement à son « frère », ce type d’information ? Oui, cela lui était interdit, car il violait ainsi le secret professionnel. Et il le violait en toute connaissance de cause, puisque, pour communiquer avec Solère, il utilisait une messagerie cryptée ultra-protégée. Mais la catastrophe est venue de Solère, qui a gardé ces informations sur son smartphone.
Or Thierry Solère, le porte-parole de LR était sous le coup d’enquêtes extrêmement graves concernant des fraudes fiscales, du blanchiment d’argent, des opérations de corruption, du recel d’abus de biens sociaux, du trafic d’influence. Et c’est au cours d’une perquisition à son domicile que la police est tombée sur le message d’Urvoas, le ministre de la Justice.
Or, le ministre de la Justice est celui qui est censé poursuivre Solère. Il est le supérieur hiérarchique des magistrats, des enquêteurs, de tous ceux qui combattent les opérations délictueuses dont est accusé Solère. Mais c’est lui, le ministre de la Justice qui transmet au présumé délinquant des informations qui lui permettront peut-être d’échapper à la justice ! Désormais Solère et Urvoas sont dans l’oeil du cyclone.

Instrumentalisation des réseaux

Or, voici que ressort aussi l’affaire Ferrand, du nom de cet autre ministre et franc-maçon notoire, aujourd’hui président du groupe parlementaire LREM. Et aussi l’affaire Mathieu Gallet. Le président de Radio France, convaincu de favoritisme, est poussé à-la démission par le ministre de la Culture. Gallet n’est pas franc-maçon, lui. Mais il appartient à un autre réseau, le lobby gay.
Comment expliquer que ces lobbies, tout puissants à l’époque Hollande et qui avaient investi massivement le premier cercle des macronistes, se mettent ainsi à va-ciller ? Peut-on imaginer que le président Macron ait décidé d’asseoir son pouvoir en instrumentalisant à son profit, dans un premier temps, ces réseaux, puis en favorisant la révélation de leurs turpitudes, comme cela s’est fait avec Bayrou et son MoDem, pour se débarrasser de ces encombrants alliés ?

Francis Bergeron.

Présent n°9031 du 18 janvier 2018.

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