« Le zèle de votre maison m’a dévoré » (Ps. 68, 10).
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi » (II Tim., IV, 7.)
Le père Jean-Jacques Marziac a rendu son âme à Dieu le dimanche 9 janvier 2022. Né le 2 juillet 1924 à Strasbourg. Ordonné prêtre le 11 février 1954 pour les Missions africaines de Lyon, il exerce dans un premier temps son ministère en Côte d’Ivoire. Avant cela, dès ses années de formation, il avait commencé à pratiquer les Exercices de saint Ignace prêchés selon la méthode du père Vallet. Le père Barrielle, l’un des premiers prêtres français membres des Coopérateurs paroissiaux du Christ-Roi (CPCR), du nom de la communauté fondée par le père Vallet pour prêcher les Exercices, était devenu son directeur spirituel et l’avait encouragé à donner à son tour les Exercices en Afrique. Par le truchement des mêmes CPCR, le jeune père Marziac était entré en contact avec la Cité catholique de Jean Ousset et avait fait venir ce dernier en Côte d’Ivoire. Mais en ces années qui précèdent puis accompagnent Vatican II, la Cité catholique et les CPCR ont mauvaise presse auprès de la hiérarchie, et le père Marziac est muté loin de la capitale ivoirienne, avant d’être expédié au Bénin en 1968. Confronté aux réformes postconciliaires, il rejette la nouvelle messe et conserve la messe traditionnelle. Cela ne lui est pas pardonné. Le voilà, comme tant d’autres prêtres fidèles, rejeté par la nouvelle « église conciliaire » et devenu indésirable au Bénin. Rentré en France, il rejoint l’œuvre de Mgr Lefebvre et s’emploie tout particulièrement, avec un zèle infatigable, à prêcher les Exercices, d’abord un peu partout et notamment au prieuré du Pointet (dans l’Allier), puis à Caussade (dans le Tarn-et-Garonne), où il s’établit en 1983 et où il fonde une communauté religieuse. Auteur de nombreux ouvrages consacrés aux Exercices, à l’Afrique et à Mgr Lefebvre, il créa et anima une publication mensuelle : La Gazette du Quercy et d’ailleurs, destinée à faire entendre courageusement la voix d’un Quercy catholique, depuis si longtemps éclipsé et étouffé en ce fief historique du radical-socialisme (départements du Tarn-et-Garonne du Lot) et de son quotidien hégémonique La Dépêche du Midi.
Photo : Le père Jean-Jacques Marziac en 2014 à la Fête du Livre de Nantes (© Chiré-DPF/Librairie Dobrée)