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Le livre de Jean Vaquié « La Révolution liturgique » enfin réédité

ByLecture et Tradition

Mar 8, 2022
Le livre de Jean Vaquié « La Révolution liturgique » enfin réédité
Entretien avec Christian Lagrave

Lecture et Tradition : Vous avez bien connu Jean Vaquié et vous êtes même devenu un des plus grands spécialistes de sa pensée. Pouvez-vous nous retracer rapidement l’histoire de l’ouvrage que rééditent aujourd’hui les Éditions de Chiré [1] ?

Christian Lagrave : La première publication de Jean Vaquié, faite en 1947, sous le pseudonyme de J. Gonthier – justifié par les circonstances troubles de l’époque –, était consacrée aux prophéties de la révélation privée, sujet qui fut toujours un de ses thèmes de prédilection, car expliquait-il, faute de prophéties consolatrices, le peuple chrétien ne tient pas et risque de sombrer dans le désespoir. Ce recueil de textes prophétiques et mystiques, titré Malédictions et Bénédictions, fut réédité par la suite à deux reprises : à la Librairie du Carmel, en 1963, et chez Dominique Martin Morin, sous le titre de Bénédictions et malédictions. Les prophéties de la révélation privée, en 1987.

Dès le pontificat de Pie XII, et donc bien avant l’ouverture du concile Vatican II en octobre 1962, il était évident que la subversion préparait une puissante attaque frontale contre l’Église catholique. Jean Vaquié fut « l’un des premiers à s’élever avec une argumentation cohérente contre les innovations liturgiques » [2] qui préfiguraient les réformes de Paul VI, en publiant en 1956, dans le n° 45-46 de La Pensée Catholique un article intitulé : « Réflexions d’un laïque sur la Messe face aux fidèles et la liturgie en langue vulgaire ».

Après la mise en place de la nouvelle liturgie de la messe selon l’Ordo Missae du 3 avril 1969, Jean Vaquié avait rassemblé des réflexions critiques en un cahier multigraphié qu’il diffusait discrètement. Sa modestie et aussi sa prudence l’empêchaient de le publier. Il ressort d’une lettre adressée à Jean Auguy que Léon de Poncins réussit à le convaincre de changer d’avis :

28 juin [3]. —  Je vous envoie séparément un travail fait par un de mes amis lyonnais sur la constitution liturgique. Je ne saurais trop vous le recommander. C’est un travail absolument remarquable qu’il faudrait diffuser le plus possible. Je m’en rapporte à vous pour voir ce que vous pouvez faire dans ce sens. Ce travail est publié sous forme de cahier, car l’auteur désire lui donner pour le moment un caractère confidentiel. Bien entendu, je ne peux aller contre sa volonté, mais je ne suis pas du tout d’accord avec lui sur ce point et j’estime que ce travail devrait être largement diffusé sous forme de livre. Je vais voir si je peux obtenir son assentiment sur ce point et je vous tiendrai au courant.

C’est Poncins lui-même qui envoya à Chiré le manuscrit du livre et il en rédigea la préface [4]. Le livre intitulé La Révolution liturgique fit grand bruit lors de la parution aux éditions de Chiré en 1971.

L. et T. : Le récent Motu Proprio Traditionis custodes a-t-il mis fin au mythe de la « continuité » selon lequel la liturgie nouvelle est censée sortir de l’ancienne par un mode d’évolution tout à fait traditionnel dans l’Église?

C. L. : Puisque vous me parlez de Traditionis custodes, je crois devoir vous citer le commentaire qu’en a fait Mgr Viganò :

François a une fois de plus infirmé la pieuse illusion de l’herméneutique de la continuité, en déclarant que la coexistence du Vetus et du Novus Ordo est impossible parce qu’ils sont l’expression de deux approches doctrinales et ecclésiologiques irréconciliables. D’une part, il y a la messe apostolique, la voix de l’Église du Christ; d’autre part, il y a la «célébration eucharistique» montinienne, la voix de l’Église conciliaire. Et il ne s’agit pas d’une accusation, bien que légitime, portée par ceux qui expriment des réserves à l’égard du rite réformé et de Vatican II, mais d’un aveu, voire d’une fière affirmation d’appartenance idéologique de la part de François lui-même, chef de la faction la plus extrémiste du progressisme. Son double rôle de pape et de liquidateur de l’Église catholique lui permet d’une part de la démolir au moyen de décrets et d’actes de gouvernement, et d’autre part d’utiliser le prestige que lui confère sa fonction pour établir et répandre la nouvelle religion sur les décombres de l’ancienne [5].

Alors oui, aujourd’hui les masques sont tombés, nous sommes sortis de l’équivoque que déplorait Jean Vaquié : il ne s’agissait pas d’une évolution, mais d’une révolution.

Jean Vaquié en a clairement expliqué le mécanisme :

La Constitution [6] présente enfin le caractère d’un compromis entre les deux tendances principales du Concile. Elle exprime la thèse de la compatibilité entre la tradition et le progrès, thèse selon laquelle la fidélité la plus rigoureuse à la tradition serait parfaitement conciliable avec l’adaptation au siècle. Tout le monde sait que l’histoire de ce concile est, en effet, celle d’une conciliation entre :

– une majorité de tendance traditionaliste mais sans principes très affirmés,

– et une minorité manœuvrière inspirée par les doctrines progressistes.

C’est cette minorité qui a finalement rédigé la Constitution de telle manière que les principes fondamentaux de la liturgie classique paraissent respectés (cela afin d’obtenir les suffrages de la majorité), mais qu’en même temps l’évolution ultérieure soit assurée dans le sens du progressisme. Aussi y trouve-t-on une alternance entre :

— des déclarations théoriques d’allure traditionnelle, lesquelles ne sont suivies d’aucune conséquence pratique,

— et des aménagements dictés par l’école néo-moderniste, lesquels sont en revanche abondamment développés. [7]

Et plus loin il conclut :

Aussi la Constitution baigne-t-elle dans l’équivoque et n’est-elle que la juxtaposition de préceptes contradictoires :

– La liturgie est un culte, mais aussi un enseignement.

– La langue liturgique est le latin, mais c’est aussi le vernaculaire.

L’équivoque d’une loi est déjà un mal et conduit aux dissensions, mais ici le mal est encore aggravé par l’orientation du texte dans le sens le plus fâcheux. [8]

Que les deux messes soient incompatibles, il suffit de les comparer pour s’en convaincre :

Voici maintenant les principales caractéristiques de la liturgie instituée par la Constitution conciliaire. Elle est didactique, évolutive, démocratique et libre.

Didactique : La liturgie traditionnelle était avant tout un culte rendu à Dieu. Sa fonction d’enseignement, ou mieux d’édification, n’était que la conséquence de son orientation vers Dieu.

Dans la néo-liturgie, les rapports sont renversés. L’enseignement devient plus important que le culte. Il empiète sur lui. Il finira par le faire disparaître.

Évolutive : L’ancienne stabilité liturgique a fait place à une évolution permanente. La nouvelle liturgie fait l’objet d’un perpétuel travail d’adaptation. Elle est organisée pour aller désormais de mutation en mutation.

Démocratique : L’ancienne liturgie était hiérarchique. L’autorité venait d’en haut. Le prêtre procédait seul à la célébration des saints Mystères parce qu’il était seul investi des pouvoirs divins.

La liturgie postconciliaire applique le principe de la souveraineté populaire selon lequel l’autorité vient d’en bas. L’assemblée partage les pouvoirs de célébration. Par exemple, les fidèles prennent la parole au milieu du canon pour dire : «… nous célébrons ta résurrection».

Libre : Autrefois le célébrant devait respecter des «rubriques» sévères. Il était le serviteur d’une liturgie devant laquelle il disparaissait. Il observait des rites immémoriaux et il agissait sur l’assemblée par son humilité.

Aujourd’hui le célébrant élabore sa liturgie. Il agit sur l’assemblée par sa faconde et son lyrisme personnel.

La liturgie traditionnelle était THÉOCENTRIQUE, c’est-à-dire qu’elle avait Dieu pour centre. La nouvelle n’abandonne pas complètement le pôle divin, mais elle en admet aussi un autre. Elle s’oriente vers l’homme. Elle est bipolaire. Mais la logique des innovations la conduit vers 1’anthropocentrisme en lui donnant l’«homme» comme centre de gravité [9].

L. et T. : Comment Jean Vaquié a-t-il réagi lors des sacres d’évêques par Mgr Lefebvre ?

C. L. : Il n’y était pas favorable a priori, mais son choix tactique n’était pas absolu ; il était au contraire très nuancé. C’est ce qui ressort d’une lettre aux Dominicains d’Avrillé [10] du 24 juin 1988 :

Mon avis sur les sacres : vous le connaissez. Il vaudrait mieux que Mgr Lefebvre ne sacre pas d’évêques. Cela va exacerber les tensions :

– entre les conciliaires et les traditionalistes

– et les traditionalistes entre eux.

Mais s’il le fait, il faudra essayer de ne pas attiser ces tensions, de ne pas souffler la discorde. Car s’il a tort tactiquement, il a raison fondamentalement (c’est-à-dire doctrinalement). Il est évident que le gouvernement de l’Église est tombé aux mains des maçons. La Fraternité a raison

– de le faire savoir

– et de ne pas suivre Rome.

Retenons l’expression : « il a tort tactiquement » ; le désaccord avec Mgr Lefebvre n’était pas fondamental – il ne portait que sur une question de tactique, c’est-à-dire d’opportunité. Et il estimait que Mgr Lefebvre avait « raison fondamentalement (c’est-à-dire doctrinalement) ».

Après les sacres effectués par Mgr Lefebvre, Jean Vaquié prit acte de la scission qui venait de s’opérer dans le monde de la Tradition et il choisit de continuer à suivre Mgr Lefebvre, mais sans pour autant condamner ceux qui avaient fait l’autre choix. Il essayait seulement, en bon tacticien, de jauger les manœuvres possibles. C’est ce qu’expliquait une lettre aux Dominicains du 29 août 1988 :

Les traditionalistes qui vont suivre Dom Gérard et la Fraternité St Pierre se heurteront à deux difficultés majeures, l’une concernant la Messe, l’autre concernant la «note» du Concile.

Concernant la Messe, ils devront maintenir le principe de la SURÉMINENCE de l’ancien rite. Le nouveau rite n’est qu’une FORME DÉGRADÉE de la liturgie; dégradation plus ou moins prononcée selon les appréciations. La dégradation pouvant atteindre l’invalidité, ce qui est mon avis personnel. La suréminence de l’ancienne Messe devra entraîner le refus d’accepter l’ÉQUIVALENCE des deux Messes.

Concernant le Concile, les traditionalistes passés à l’obédience vaticane devront maintenir aussi le principe d’un «Concile Pastoral», c’est-à-dire NI INFAILLIBLE NI IRRÉFORMABLE.

Si les traditionalistes qui opteront pour la réintégration sont assez forts pour maintenir fermement ces deux principes, la manœuvre est JOUABLE. Mais il faut qu’ils soient très forts, car les pressions et les SÉDUCTIONS qu’on exercera sur eux seront très fortes.

Il est donc logique de prévoir qu’après un certain temps ces néo-conciliaires, restés traditionnels, se diviseront en deux contingents :

1 – Ceux qui se laisseront peu à peu entraîner dans l’acceptation, de moins en moins réticente, de la nouvelle Messe et du Concile.

2 – Ceux chez lesquels l’éducation traditionaliste l’emportera et qui, résistant aux pressions, maintiendront

– la suréminence de l’ancienne Messe.

– et la nécessaire révision du Concile.

Cette position sera difficile à tenir parce que le Vatican va feindre une certaine conversion au traditionalisme. Une PERESTROÏKA vaticane se met en place à l’imitation de la PERESTROÏKA de Moscou.

Quel parti avez-vous pris? Acceptez-vous ou refusez-vous la main tendue par Rome? Peut-être le ferez-vous savoir un de ces jours.

Pour ma part, je prends le parti de la non-acceptation de la main tendue par Rome, car cette main tendue n’est, de toute évidence, pas sincère. C’est la première phase d’une manœuvre de récupération des traditionalistes de faible conviction. – Mais je conserverai les camarades de combat que j’ai dans les deux camps. Et cela pour deux raisons :

1 – Parce que les traditionalistes qui passent à l’obédience vaticane tentent une manœuvre hasardeuse certes, mais ils ne se rendent pas, pour autant, coupables de modernisme. Ils entendent au contraire rester fermes dans la foi. Ils ne relativisent pas le dogme puisqu’ils continuent à combattre l’œcuménisme. On ne peut donc rien leur reprocher d’inexcusable.

2 – Parce que je désire rendre service à ceux qui, ayant accepté des compromis dangereux, vont se trouver en difficulté pour défendre :

– la SURÉMINENCE de l’ancienne Messe.

– et la CADUCITÉ du Concile.

Je ne veux pas les abandonner au moment où ils vont avoir à livrer un combat difficile. [11]

Le 2 novembre 1988, il écrivait aux mêmes :

Il faut que je vous explique, en deux mots, la position de G. Salet [12] que je viens de voir à Paris. – Il a milité contre les sacres, disant qu’un peu plus d’abandon à la Providence éviterait de nouveaux désordres à court et à long terme. Et maintenant que la coupure est faite, il ne prend parti pour aucune des deux Fraternités. Il trouve que les deux tactiques sont jouables bien que comportant chacune leurs dangers.

Le danger de la Fraternité St Pie X, c’est de tourner peu à peu au sédévacantisme, ce qui contredit le principe de la VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE.

Le danger de la Fraternité St Pierre c’est de céder aux pressions de la hiérarchie et de sombrer dans le conciliarisme. G. Salet encourage la Fraternité St Pierre (si elle arrive à se constituer vraiment) à résister avec opiniâtreté et diplomatie sur les deux points essentiels :

– conserver l’ancienne Messe.

– rejeter le Concile, son esprit et même sa lettre.

Pour ma part ce sont ces deux points d’ancrage auxquels je conseille de s’attacher le plus fermement possible. Il me semble même que l’argumentation aurait besoin d’être renouvelée cela autant chez les ralliés que chez les St Pie X.

Par exemple. Quand on lui applique la définition générale des sacrements, à savoir : «un sacrement opère ce qu’il signifie», la nouvelle Messe peut-elle être considérée comme un sacrifice renouvelé? Évidemment non. Que SIGNIFIE-t-elle? Elle «signifie» le RÉCIT d’un événement passé; donc elle «opère» une cérémonie commémorative. Elle n’opère pas ce qu’elle ne signifie pas c’est-à-dire une action surnaturelle actuelle. Et cela nonobstant toutes les définitions verbales que l’on a rajoutées au rituel nouveau pour calmer les esprits. À quoi bon parler d’une «Présence Réelle» que l’on ne réalise plus. – Je crois que l’ancienne notion de «rite ambigu» devrait être corrigée dans le sens que je viens de vous dire. Tel est du moins mon avis personnel.

L. et T. : Donc Jean Vaquié rejetait absolument la messe de Paul VI ?

C. L. : C’est ce qui ressort de la lettre que je viens de citer. D’ailleurs il l’a rappelé peu après, dans une autre lettre du 15 novembre 1988 :

Vous constaterez que nous ne sommes guère éloignés. Des querelles de tactiques, il y en a dans tous les états-majors. Et il y en aura jusqu’au bout.

L’essentiel est de sauver la Messe et de ne pas mettre le plus petit doigt dans l’engrenage de ce satané Concile.

Jean Vaquié a expliqué sa position d’une manière plus détaillée et plus élaborée trois ans plus tard, dans un long éditorial de Lecture et Tradition intitulé « Vent de discorde » [13], dont je recommande très vivement la lecture, tant elle est éclairante, aussi bien pour la situation d’alors que pour celle d’aujourd’hui. On y ajoutera avec profit deux autres articles de Lecture et Tradition « Le pasteur frappé et les brebis dispersées » [14], et « Le Concile des méchants m’a assiégé » [15].

Il est revenu plus en détail sur le sujet de la nouvelle messe dans une lettre du 27 janvier 1992 :

On a pu penser un moment (et je l’ai pensé avec la majorité des tradis) que la nouvelle Messe était seulement ÉQUIVOQUE et que sa validité dépendait des intentions du célébrant. Elle est équivoque, en effet, si l’on s’en tient aux DÉFINITIONS qui sont données dans les textes (tantôt repas, tantôt sacrifice, tantôt réunion, tantôt commémoration). Mais la nouvelle Messe n’est pas équivoque du tout quant à son RITE positif. Le Rite est celui d’une cérémonie commémorative (c’est essentiellement le RÉCIT d’un événement historique unique et passé). Or, comme la règle de tout sacrement est de produire ce qu’il signifie, la nouvelle Messe produit, opère, ce qu’elle signifie c’est-à-dire une commémoration. C’est une cérémonie commémorative et rien d’autre. Mais alors qu’est-ce qui empêche de la déclarer invalide? […]

À mon avis, l’essentiel, en ce moment est de tenir sur deux points :

– Non au Concile (puisque c’est lui la source du «renouveau»)

Non à la nouvelle Messe. Elle est le fruit d’un ABUS D’AUTORITÉ. Il est faux de dire que le Pape avait le droit de modifier la Messe. Il a commis là un très grave ABUS D’AUTORITÉ. D’ailleurs l’autoritarisme est l’un des défauts que la Ste Vierge reproche au clergé à La Salette. […]

Jean Vaquié avait envisagé, dès le lendemain des sacres, de préparer une réédition revue et augmentée de sa Révolution liturgique pour rappeler aux traditionalistes que l’ancienne messe est la forme suréminente de la liturgie, la nouvelle n’étant au mieux qu’une forme dégradée, mais le projet n’aboutit pas à l’époque [16].

Le livre fait aujourd’hui l’objet d’une réédition augmentée qui reprend des passages qui avaient été supprimés dans la première édition par Léon de Poncins auquel Jean Vaquié avait confié la relecture et la correction de son manuscrit [17].

Laissons-lui la parole pour conclure sur une note d’espérance :

Les deux plus hautes instances de l’Église, le Pape et le Concile, ont défailli. Ce ne peut être qu’avec la permission de Dieu qui arrêtera la défaillance quand le moment sera venu. La crise, parce qu’elle atteint cette fois le plus haut sommet, est humainement insoluble. A quelle instance faire appel maintenant si ce n’est au Pontife Divin lui-même? Mais n’allons pas plus loin que notre sujet : quelle est l’issue probable de l’épreuve de force qui oppose les deux missels?

À long terme, c’est le vieux missel qui triomphera parce qu’il est plus solide et plus sûr. Il est plus solide puisqu’il a fait ses preuves depuis quinze siècles. C’est un monument cohérent, construit pour durer. C’est une cathédrale romane, comparée à la «salle banalisée» de Paul VI construite pour ne pas durer[18]

[1]176 pages, 18 €.

[2] – Félix Causas, « In Memoriam Jean Vaquié », Sous la Bannière, n° 45, janvier-février 1993.

[3] – L’année n’est pas indiquée, mais il ne peut s’agir que de 1970 ou 1971.

[4] – Lettre à Jean Auguy du 8 juillet 1971.

[5] – Extrait de Mgr Viganò, « Lapides clamabunt », consultable sur : https://www.dominicainsavrille.fr/

[6] – Il s’agit de la Constitution pontificale du 3 avril 1969 instaurant la nouvelle messe.

[7]La Révolution liturgique, édition de 1971.

[8]Ibid.

[9]Ibid.

[10] – Je tiens à remercier les Pères dominicains de m’avoir communiqué les copies de la correspondance qu’ils ont reçue de Jean Vaquié entre 1984 et 1992 ; cet ensemble de quarante-trois lettres est particulièrement intéressant en raison de la pertinence de ses analyses de la crise dans l’Église et de la profondeur de ses vues quant à la nature du combat.

[11] – Nous avons respecté les majuscules et les soulignements mis par Jean Vaquié.

[12] – Georges Salet (1907-2002), polytechnicien, ingénieur général du génie maritime, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et à l’École nationale supérieure du génie maritime. Fondateur en 1979 et directeur (1979-1997) de la revue « De Rome et d’ailleurs ». Auteur de L’évolution régressive (Éditions Franciscaines, 1943, en collaboration avec Louis Lafont, également polytechnicien et ingénieur général du génie maritime), Hasard et certitude, le transformisme devant la biologie actuelle (Éditions scientifiques Saint-Edme, 1972, réédition Téqui 2005), Crombette et le crombettisme (Éditions scientifiques Saint-Edme, 1992, en collaboration avec le R.P. Pierre-Marie O.P. et Dominique Viain, agrégé de l’université). Il a écrit aussi sous le pseudonyme de Michel Martin.

[13]Lecture et Tradition, n° 173-174, juillet-août 1991, p. 1-11.

[14]Lecture et Tradition, n° 142, décembre 1988, p. 9-11.

[15]Lecture et Tradition, n° 173-174, juillet-août 1991, p. 11-22. Les numéros de Lecture et Tradition qui contiennent les écrits de Jean Vaquié sont toujours disponibles, car régulièrement réédités.

[16] – Lettre de Jean Vaquié à C. Lagrave du 7 juillet 1988.

[17] – Jean Vaquié avait exprimé à plusieurs reprises ses regrets de ces suppressions.

[18]La Révolution liturgique.

La lecture de cet article extrait du numéro 776 (décembre 2021) de Lectures Françaises vous est offerte en intégralité. Pour découvrir le  sommaire du numéro et le commander, c’est ICI !

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