Lecture et Tradition : Cet ouvrage est issu de deux colloques organisés par le Cercle Jean-Pierre Calloc’h et l’Institut de la Maison de Bourbon, pouvez-vous nous présenter ces deux organismes et la raison de ces colloques ?
Benoît Courtin : Le Cercle Jean-Pierre Calloc’h [1] est une association culturelle bretonne implantée en Morbihan qui poursuit deux objectifs. Il s’agit d’abord de faire connaître, défendre et valoriser le patrimoine culturel et religieux de la Bretagne. C’est pourquoi elle fait référence à Jean-Pierre Calloc’h, poète breton né sur l’île de Groix en 1888 et mort à 28 ans, en pleine bataille de l’Aisne, le 10 avril 1917. Très attaché à sa terre natale et à la Bretagne, il a écrit une œuvre courte mais intense, profondément marquée par sa foi catholique.
Mais le Cercle Jean-Pierre Calloc’h veut aussi contribuer au « débat national », en invitant différents experts pour mesurer les enjeux institutionnels, sociaux, géopolitiques sans négliger l’approfondissement de diverses questions historiques.
L’Institut de la Maison de Bourbon [2] est un organisme culturel reconnu d’utilité publique dont le siège est à Paris. Il a pour but de pérenniser la mémoire des dynasties qui durant près de quinze siècles ont dirigé la France.
Ces deux associations ont souhaité marquer en 2020 le bicentenaire de la naissance du comte de Chambord pour lui rendre hommage et surtout faire redécouvrir un homme souvent méconnu et décrié, même dans les milieux catholiques et royalistes : « il n’a pas voulu régner », « il l’a peut-être voulu mais il en était incapable », « il manquait de sens politique », « il s’est pris dans les plis de son drapeau » et bien d’autres assertions du même genre. Elles voulaient donner un autre éclairage sur un homme qui a exercé une grande influence morale sur ses contemporains. Elles pensaient aussi qu’il avait encore un message essentiel à nous transmettre.
Si l’intervention de l’IMB s’imposait, le Cercle Jean-Pierre Calloc’h estimait aussi avoir une particulière légitimité en la matière. En effet, le Morbihan a été l’un des départements français les plus attachés à Henri V et il compte le seul monument public érigé en mémoire du Prince, situé en face de la basilique de Sainte Anne d’Auray. (LIRE LA SUITE DANS NOTRE NUMÉRO)
Propos recueillis par la rédaction
[1] – Penbodo, 56420 Plaudren. Courriel : cerclejpcalloch@sfr.fr
[2] – 81, avenue de la Bourdonnais 75007 Paris. Tél. : 01 45 50 20 70, courriel : contact.royaute@orange.fr
Cet extrait du numéro 798 (octobre 2023) de Lectures Françaises vous est offert. Pour lire la suite, commandez le numéro ICI !
