Un livre à diffuser partout : la république et la Révolution sont consanguines. Un mauvais arbre donne de mauvais fruits…
« La Contrerévolution n’est pas une révolution contraire, mais le contraire de la révolution » disait Joseph de Maistre. Les Contrerévolutionnaires doivent donc faire le contraire de la révolution, c’est-à-dire ne pas faire la même chose qu’elle, ne pas utiliser les moyens qu’elle a élaborés pour accomplir sa fin, c’est-à-dire ne pas utiliser le parlementarisme qui a toujours été et restera toujours un glissement vers le pire.
Or, malheureusement, la plupart de ceux qui se disent encore Contrerévolutionnaires aujourd’hui, non seulement refusent la monarchie mais ne conçoivent leur action politique qu’à travers les institutions révolutionnaires du parlementarisme, à travers une participation à la lutte électorale.
Les institutions politiques de la monarchie très chrétienne avaient été formées pendant des siècles pour une fin, un objectif très précis : le règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ : leur forme était étroitement liée à cette fin selon le principe énoncé par Saint Thomas : « en toutes choses qui ne naissent pas du hasard, la forme dépend nécessairement de la fin de l’action ».
Dans les années qui suivent 1789, tout va être détruit, du roi jusqu’à la famille en passant par toutes les institutions économiques (corporations) ou religieuses (en particulier celles concernant l’assistance et l’enseignement).
C’est l’œuvre bien connue de la Révolution, avec la mise en place d’institutions nouvelles reposant sur le parlementarisme en vue d’exercer la souveraineté populaire.
Ces changements de la fin et de la forme de la société politique, ce remplacement du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la monarchie par les Droits de l’homme et la démocratie ne satisfont pas tous les Français, tant s’en faut.
Dès les premiers troubles de la révolution, les Contrerévolutionnaires apparaissent.
Il m’importe peu d’établir que les révolutionnaires favorisent la révolution lorsqu’ils sont les plus nombreux dans les institutions démocratiques : non, ce qu’il importe de voir, c’est que les contrerévolutionnaires, même en immense majorité au sein des institutions démocratiques, font eux aussi l’œuvre de la révolution. »